[Prix littéraire Frontières] Rencontre avec Carole et Léa, nouveaux membres du jury

 
Publié le 24/01/2023 - Mis à jour le 14/02/2023
[Prix littéraire Frontières] Rencontre avec Carole et Léa, nouveaux membres du jury

2023 marque la troisième édition du prix littéraire "Frontières - Léonora Miano". Nous vous présentons les nouveaux membres du jury sur Factuel. Cette semaine, faisons connaissance avec Carole Zalberg (romancière et membre du Conseil d’administration de la Sofia) et Léa Mandres (étudiante à l'Université de Lorraine).

Factuel : Pourquoi avoir accepté de participer à cette troisième édition du Prix littéraire Frontières - Léonora Miano ?

Carole Zalberg : Il me semble très intéressant de primer, et donc de mettre en lumière, un roman abordant ce motif riche et omniprésent de la frontière. Je fais confiance à la littérature pour travailler une complexité souvent absente des débats auxquels le grand public a accès. Et le fait que le prix soit porté, entre autres, par le monde universitaire est à la fois un gage d’exigence et une manière, justement, de décloisonner la pensée.

Léa Mandres : J’ai accepté de participer à ce prix littéraire par curiosité ! J’avais vraiment envie de me lancer dans une nouvelle expérience et ce prix semblait vraiment
très intéressant, surtout par sa thématique. Découvrir de nouveaux auteurs, tout comme de nouveaux thèmes est parfois complexe, cela constitue donc une très belle opportunité d’ouverture.

Factuel : Qu'évoque pour vous la thématique de la frontière dans votre quotidien ?

Carole Zalberg : C’est une thématique que je rencontre plutôt dans sa dimension professionnelle : en tant qu’écrivaine, je me suis toujours sentie transfrontalière : ni poète, ni romancière, ou l’une et l’autre dans une sorte de fusion, plus intuitive qu’intellectuelle et donc poursuivie par un fort sentiment d’illégitimité – de clandestinité, pour rester dans la thématique. C’est aussi une notion très présente dans mes livres, qui questionnent les trajectoires contrariées, l’exil, le lieu hérité et ce qu’on en fait.

Léa Mandres : Dans mon quotidien, la thématique de la frontière a quelque peu toujours été présente. En effet, je suis née en Alsace, près de la frontière allemande. J’ai
donc pu dès mon plus jeune âge avoir accès à des connaissances biculturelles, grâce à cette frontière toute proche. Aujourd’hui, j’entends plus parler de frontières aux informations. C’est une notion clé pour comprendre le monde contemporain qui nous entoure. De plus, au-delà de l’aspect politique et historique, je pense que cette idée de « frontière » a une symbolique propre à chacun, et c’est très intéressant de la découvrir à travers la littérature.

Factuel : Quel est le livre qui a marqué votre vie ?

Carole Zalberg : Ils sont nombreux mais s’il faut n’en citer qu’un, je dirai Belle du seigneur, qui est mille livres en un – et qu’il est de bon ton de bouder aujourd’hui, peut-être parce que sa liberté, les changements de ton, de registre, les pensées vivantes, en reformation constantes jusqu’à la contradiction, des personnages, ne sont pas du goût de l’époque.

Léa Mandres : Le livre qui m’a le plus marqué durant ma vie est sans doute : La fille aux Licornes de Lénia Major. C’est un roman que j’ai lu vers 11 ans et je me souviens
encore de ma rencontre avec son auteure durant le Salon du livre de Colmar. C’était une découverte complétement due au hasard et ce fut vraiment fabuleux. Grâce à son auteure, j’ai pu découvrir pour la première fois le genre du fantastique que je n’ai plus lâché depuis !

 

Rendez-vous le samedi 15 avril 2023 au Festival "Le Livre à Metz -Littérature et Journalisme" pour la remise du prix au lauréat ou à la lauréate !