[8 mars] Portrait de Roxane Massion, chercheuse au LEM3

 
Publié le 8/03/2021 - Mis à jour le 5/05/2023

À l’occasion du 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, l’Université de Lorraine vous propose de découvrir une sélection de celles qui travaillent au quotidien pour la recherche. Zoom sur Roxane Massion, maître de conférences au LEM3, enseignant à l’IUT de Metz.

Quel est votre parcours ?

Mon parcours est relativement classique : après avoir obtenu un baccalauréat scientifique, j’ai passé mes quatre premières années dans le supérieur sur les bancs de l’université. En 2000, j’obtiens une maitrise de Mécanique à l’UFR MIM* avant de m’exiler sur Toulouse, à l’INSA** où j’y découvre la recherche durant mon année de DEA*** en Génie Mécanique. Toujours en contact avec mes enseignants messins, je décroche ensuite une bourse de thèse au LPMM**** pour développer des travaux sur un nouveau procédé appelé « Extrusion Angulaire à Section Constante ». Après un doctorat obtenu en 2004, et deux années d’ATER*****, j’ai été recrutée en 2006 comme Maitre de Conférences au département Génie Mécanique et Productique de l’IUT de Metz. J’y enseigne les mathématiques, la mécanique et la science des Matériaux et je suis actuellement rattachée au Laboratoire d’Etudes des Microstructures et Mécanique des Matériaux (LEM3). 2021 sera une année charnière dans ma carrière puisque je devrais soutenir mon HDR dans quelques mois.
 

Sur quelle thématique travaillez-vous et quelles en sont les applications ?

Mon domaine de recherche est la mécanique des matériaux. Depuis ma thèse, je travaille sur des procédés de grandes déformations plastiques appliqués aux matériaux métalliques tels que le cuivre, l’aluminium, et les aciers entre autres, afin d’en améliorer les propriétés. Cette thématique est très riche puisqu’elle met permet de m’épanouir tant du point de vue expérimental que théorique. En effet, mes travaux portent sur la conception de systèmes mécaniques, l’élaboration de matériaux nanostructurés à partir d’échantillons massifs ou de poudres et l’analyse des microstructures et de l’évolution des textures associées aux procédés par caractérisation et simulations numériques.   Je fais partie du Labex DAMAS****** dont les objectifs principaux portent l’allègement des structures à travers la métallurgie, la science des matériaux, la mécanique et l’ingénierie.
 

Pourriez-vous partager avec nous ce qui vous a poussé à faire ce métier ? 

J’enseigne à l’université depuis une quinzaine d’années à présent. Mais j’y ai également fait mes études et j’ai donc eu la chance de connaitre les deux côtés de l’estrade. Durant mon doctorat j’ai réellement découvert le métier d’enseignant-chercheur car j’ai été monitrice pendant 3 ans. Et c’est à ce moment-là que j’ai eu le déclic pour ce métier. Tout d’abord impressionnée, j’ai rapidement pris plaisir à enseigner et à surtout échanger avec les étudiants.
Lorsqu’on est enseignant à l’université, on a plusieurs métiers et c’est justement ça qui me plait. Aucune journée ne ressemble à une autre. Pas de place à la monotonie. 
Aussi, si l’enseignement reste une passion pour moi et un métier qui se conjugue à l’université avec la recherche, j’ai trouvé ensuite mon équilibre entre les deux en y ajoutant des responsabilités administratives. Certains de mes collègues les trouvant chronophages et peu stimulantes, pour ma part j’ai énormément apprécié endosser le rôle de chef de département adjointe à l’IUT GMP de Metz de 2010 à 2013. Et c’est pour cela que j’ai accepté de faire partie à nouveau de la direction des études en tant que responsable des stages depuis 2015.
 
* MIM : Mathématiques, informatique et Mécanique
** INSA : Institut National des Sciences Appliquées
*** DEA : Diplôme d’Etudes Approfondies
**** LPMM : Laboratoire de Physique et Mécanique des Matériaux
*****ATER : Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche
****** DAMAS : Design of Alloy Metals for low-mAss Structures