Créer son entreprise à l'issue d'un master : Quentin et Anna l'ont fait... et ça marche !

 
Publié le 15/10/2019
Anna et Quentin, sont désormais à la tête de leur propre entreprise.

Après l’obtention de sa licence information et communication à Rennes, Quentin décide de faire une pause de trois ans dans ses études pour rejoindre Anna qui termine sa double licence en Langues Romanes et en Information Communication à Vienne. Ensemble, ils vont intégrer le Master Création de Projets Numériques à l’Université de Lorraine à Metz. Dans le cadre de cette formation, et accompagnés par le PeeL, ils vont créer leur propre agence de communication.

Voici le portrait de Quentin, grand amateur de jeux vidéo et de jeux de société, et d’Anna qui préfère le calme de la nature et les séries télévisées.

Comment avez-vous connu le Master CPN ?

Pendant notre dernière année en Autriche nous avons cherché plusieurs formations universitaires en communication en France. Nous avons décidé de déposer notre candidature dans une dizaine de formations partout en France. C’est en découvrant la plaquette du master sur le site de l’Université de Lorraine que nous avons manifesté notre intérêt pour le Master CPN. Nos dossiers ont été acceptés et nous avons pu passer un entretien à distance avec le jury.

Que diriez-vous sur votre formation universitaire ?

Q : Le master CPN s’est avéré être une formation très complète, mais aussi très intense. J’ai apprécié cette formation car elle a su refléter ce que j’avais aimé du BTS et en licence, à savoir un mélange entre compétence technique et théorique. J’ai particulièrement apprécié les interventions de professionnels de la communication, gérant d’agence de communication, webdesigner ou community manager. Découvrir leur quotidien m’a beaucoup apporté.

A : Les licences que j’ai suivies étaient très théoriques, j’ai donc apprécié que le master CPN ne se concentre pas uniquement sur cet aspect et qu’il permette d’appréhender de nouvelles compétences pratiques. Durant ces deux ans de formation, j’ai pu réaliser ce que représentaient les différents métiers de la communication numériques. Comme Quentin, j’ai été ravie des interventions des professionnels de la communication.

Pensez-vous que l’ouverture de la formation à l’apprentissage soit une bonne idée ?

Nous pensons qu’il est important d’aborder la question de l’entrepreneuriat au sein de l’université. Grâce au PeeL, nous avons pu profiter de notre période de stage pour monter notre propre projet. C’est une opportunité très intéressante qui a été rendu possible grâce à l’université. Il est important que les étudiants soient informés des différentes options qui s’offrent à eux après le master.

Quelle est votre situation professionnelle actuelle ?

Aujourd’hui, nous sommes à Bruxelles, nous avons créé notre agence web : Ardea Communication (https://ardeacommunication.com). Nous sommes spécialisés dans la conception de site web, la création d’identité de marque, et l’expérience utilisateur (UX). Il nous arrive aussi de travailler sur d’autres aspects de la communication digitale dans le cadre de différents projets comme le community management ou la réalisation de supports de communication numérique.

A quel moment avez-vous décidé de devenir entrepreneur ? 

Q : Depuis que j’étudie la communication, j’avais comme rêve de créer ma propre agence de communication. Ce projet a peu à peu évolué au fil des ans et c’est lorsqu’Anna a terminé sa licence que nous avons commencé à discuter plus sérieusement de ce projet. Ayant fait une pause de trois ans, je voulais mettre à jour mes compétences et les compléter, c’est pourquoi nous avons décidé d’intégrer un master. Nous avons donc débuté la formation avec cet objectif professionnel en tête. C’est lors de la deuxième année, après notre rencontre avec le PeeL, que nous avons pu commencer à concrétiser notre projet.

A : C’est vers la fin de ma licence en Information Communication que j’ai commencé à réfléchir à la possibilité de travailler de façon indépendante plutôt que d’exercer en tant que salariée. Cette idée s’est davantage concrétisée durant mes deux années de master, en échangeant avec des gérants d’entreprises, mais également en réfléchissant aux avantages qu’un travail indépendant peut apporter.

Ce choix était-il facile ? 

Q : Oui et non, je dirai que se lancer n’a pas été un choix difficile. Personnellement, ma stratégie a été de mettre de côté tous les questionnements pessimistes du type : « Que va-t-il se passer si on ne trouve pas de clients ? », « Comment va-t-on faire pour être crédible et légitime ? », etc. Ces questions ne vous font pas avancer, il faut agir tout en ayant conscience de ce que la situation implique mais ne pas rester dans un état d’esprit négatif. Travailler de façon indépendante peut s’avérer être une situation instable mais il ne faut pas rêver, le CDI tant recherché par beaucoup ne protège pas non plus de tous les aléas économiques. Il ne faut pas penser que l’entrepreneuriat est réservé à une seule catégorie de personnes : des individus qui ont toute confiance en eux, insensibles au stress et à l’aise dans tout type de situation professionnelle. Au contraire, tout le monde peut entreprendre peu importe son caractère, entreprendre est un état d’esprit, il faut savoir avancer vers l’inconnu, être motivé et surtout agir.

A : Dans un premier temps ce choix a été assez difficile pour moi car je me suis posée beaucoup de questions sur le fait d’avoir un salaire irrégulier, l’incertitude d’obtenir des clients et le fait de devoir tout gérer toute seule. Néanmoins, il était évident pour moi depuis toujours que je préférais faire un travail qui m’apporte peu d’argent (du moins au début) que de travailler dans une structure qui ne me rende pas heureuse. Nous consacrons une grande partie de notre vie à travailler, voilà pourquoi il est important de faire quelque chose qui nous inspire, nous motive et nous fait plaisir. C’est donc grâce à cette réflexion que l’idée de base s’est de plus en plus concrétisée. Je suis maintenant sûre que cela a été le bon choix, parce que si on ne tente pas des nouvelles choses, on ne peut pas savoir si cela nous plaît.

Que pensez-vous du dispositif PEEL ?

Le PeeL est une structure très accueillante et sérieuse. Dès notre première rencontre, Dino Mattioni, notre chargé de projet, a su comprendre les enjeux de notre projet et nous proposer un accompagnement adapté à nos besoins. Nous avons pu structurer notre projet durant toute sa phase de lancement. Il nous aidé à élaborer notre business plan et à estimer les tarifs de nos différentes prestations. Des formations en comptabilité nous ont été également proposées. Nous pouvons disposer d'un espace de coworking où il est possible de rencontrer les autres étudiants-entrepreneurs pour discuter de leurs projets. Nous recommandons le PeeL à tous les étudiants.

Pouvez-vous présenter le concept de votre entreprise ?

Nous sommes une agence de communication digitale qui met en avant une approche centrée sur les utilisateurs. Nous sommes spécialisés dans la conception de sites web, la création d’identité de marque et l’expérience utilisateur (UX). Nous travaillons au quotidien avec nos clients plutôt que pour nos clients. Il est important de les intégrer dans le processus de création pour atteindre les objectifs fixés.

Pourquoi avoir choisi la Belgique ? 

Nous avons choisi la Belgique pour des raisons professionnelles, car nous avons commencé à développer un réseau de clients et de collaborateurs potentiels avant même la création de l’agence. De plus, Bruxelles, en plus d’être la capitale de la Belgique, est la capitale de l’Europe, ce qui lui donne un statut intéressant au niveau international.

Comment voyez-vous votre avenir professionnel ?

Nous travaillons aujourd’hui pour différent clients, tels qu'un studio de production audiovisuelle ou encore une conseillère indépendante en relations publiques. Nous souhaitons bien entendu développer notre clientèle dans un premier temps sur Bruxelles. Néanmoins, nous avons comme volonté de départ de travailler avec différents pays aussi bien francophone, germanophone qu’anglophone. Cette volonté de travailler à l’international sera, je pense, le prochain défi à accomplir. Nous souhaitons également travailler avec des clients sensibles aux différentes causes environnementales, une thématique qui nous touche particulièrement.

Crédit photo-Victor Rahman - Le Studio Moksha