Le Campus Bridoux a 25 ans, 3 anciens directeurs de l’UFR témoignent

 
Publié le 11/12/2018

Claude Crochard, François-Xavier Royer et Jean-Georges Gasser ont un point commun, ils sont tous les trois d'anciens directeurs de l'UFR Sciences Fondamentales et Appliquées. A l'occasion des 25 ans du campus Bridoux, ils témoignent de leur expérience.

Claude Crochard (1993-1999) : « Bridoux » n’a pas toujours été comme cà ! »

Lorsque le public découvre à Bridoux un campus agréable, où rien ne semble manquer, il déduit hâtivement que, vu l’état du lieu, cela a dû toujours être ainsi… Eh bien non ! « Bridoux » n’a pas toujours été comme ça ! L’extension de l’Université de Metz dans les années 80 a débuté par des constructions réalisées au Technopole (lequel n’avait pas vocation d’être partagé avec de l’enseignement). Bridoux n’est arrivé qu’ensuite…

Le campus Bridoux tel qu’on le connaît aujourd’hui est le résultat de plusieurs phases. Initiées par le réaménagement des trois barres en façade jusqu’à l’adaptation d’un amphithéâtre pour les enseignements partagés avec la faculté de Médecine de Nancy, ces opérations ont permis également l’arrivée d’installations sportives et le déménagement de laboratoires pour les écologistes.

Du fait d’une politique nationale de reprise par l’Etat d’un certain nombre de sites militaires libérés par l’Armée, le « Quartier Bridoux » fut ainsi proposé à Metz pour une reconversion en domaine universitaire (de manière totalement inattendue pour ses universitaires …) mais, vu l’urgence des besoins, aussitôt programmé pour accueillir les premiers cycles scientifiques. Le projet démarrait avec un lourd handicap : son nom…qui fit fleurir les quolibets liés à la charcuterie industrielle… Tout ceci est tombé dans les oubliettes de l’Histoire depuis que Bridoux s’est re-fait un nom.

François-Xavier Royer (1999-2004) : « j’ai eu la joie de mettre en place la filière STAPS »

Cette période à la tête de l'UFR SciFA a surtout été la concrétisation de nouvelles structures sur le site de Bridoux nées de l’acharnement de mon prédécesseur Claude Crochard. Je lui dois cette justice. Il s'agit de la réception des bâtiments du gymnase et de la partie P7/P8 qui a vue l'arrivée des laboratoires de biologie et de filières de second cycle.  Au cours de ce mandat, j’ai eu la joie de mettre en place la filière STAPS dont le dossier d’habilitation initial a été préparé avec la complicité de Gilbert Kirsch, Denise Bagrel et Laurent Grun.  Nous avions dans nos sacs à malice pour le campus Bridoux deux autres projets : l’aménagement du terre-plein central de cette ancienne caserne comme aire de pratiques sportives et la maison du gouverneur avec l’espoir d’en faire un centre de culture scientifique et permettre l'accueil de chercheurs étrangers ou professeurs invités. Mon successeur Jean-Georges Gasser a finalisé le premier, le second est tombé aux oubliettes malgré quelques soutiens de poids…

Jean-Georges Gasser (2004-2014) : « sans un travail collectif, nous n’y arriverions pas »

A ma prise de fonction, au niveau national s’engageait la réforme LMD (Licence Master Doctorat). C’est dans ce contexte que, seul candidat, j’ai été élu comme directeur de l’UFR SciFA avec une immense angoisse devant ce défi. J’ai vite compris que sans un travail collectif, nous n’y arriverions pas et je dois dire que j’ai été très agréablement surpris par l’engagement collectif des porteurs de licences et de masters et des directeurs de départements et présidents de commissions, pourvu qu’on leur fasse confiance.

Durant mon mandat et grâce à la confiance et au soutien que m’ont accordé les présidents successifs, le site de Bridoux a pu voir se réaliser notre très beau stade en soutien de l’enseignement en STAPS. Nous avons aussi été engagés dans la collaboration avec les IFSI ; dans le cadre de l’universitarisation de leurs études et le respect de leur identité. C’est aussi pendant cette période que l’UFR SciFA et le site de Bridoux ont été candidats pour accueillir l’année de PACES permettant au site de Metz de mettre un pied dans des secteurs en relation avec la santé et d’engager une relation de confiance avec la faculté de médecine de Nancy. Nous avons aussi accueilli une antenne de la BU à Bridoux. Enfin, j’ai eu la très grande satisfaction de voir habilité un nouveau master pluridisciplinaire innovant (Autonomie et Résilience, Ressources et Réseaux) porté par T. Oster ainsi que le master STAPS porté par B. Bolmont. Je les remercie de grand cœur de leur engagement au service de l’avenir de la jeunesse.