La criminalité des femmes et des mineurs a toujours été infime par rapport à celle des hommes, les premières ne représentant que 15% des mis en cause et les seconds 20%. Leur proportion au sein des condamnés est encore plus faible. Toutefois, l’accroissement exponentiel des actes de terrorisme et l’ampleur du phénomène de radicalisation des dernières années ont fait prendre conscience de l’implication des femmes et des enfants dans cette criminalité politique violente et organisée. Si les recherches sur le terrorisme et la radicalisation se sont évidemment multipliées en réaction à l’actualité criminelle, peu s’intéressent spécifiquement au cas des femmes et mineurs terroristes, comme si, dans ce cadre comme dans les autres, ils restaient une minorité, si ce n’est oubliée du moins ignorée. Pourtant, il est acquis que la criminalité des femmes et des mineurs n’est pas similaire à celle des hommes majeurs et que cette population particulière fait l’objet d’un traitement judiciaire et pénitentiaire différencié. Ce projet de recherche vise ainsi à évaluer les spécificités de la réaction sociale, dans son aspect répressif et préventif, à l’égard des femmes et mineurs radicalisés ou terroristes. Au-delà, ce temps de réflexion cherchera également à appréhender la situation des femmes et enfants de terroristes à travers les mécanismes juridiques de protection de ces personnes potentiellement « vulnérables ».
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