L’association «Femmes & Sciences» Grand-Est, en partenariat avec l’IESF | Ingénieurs et Scientifiques de France doublement soutenu par Emmanuelle Bignon, CR CNRS, membre du laboratoire LPCT et coordinatrice du projet, soutenue par un comité de pilotage nancéien et plusieurs laboratoires lorrains engagés, co.organise 3 journées « Sciences, un métier de femmes » dans le Grand Est en 2025.
Rendez-vous le 27 février en Lorraine à Nancy (54) avec 210 lycéennes en provenance de 13 lycées lorrains, le 3 mars à Strasbourg avec 226 lycéennes de 14 lycées du Bas-Rhin (67), et le 4 mars à Mulhouse avec 113 lycéennes issues de 7 lycées du Haut-Rhin (68.
La marraine de cette journée est Hélène Fischer du laboratoire IJL | Institut Jean Lamour et lauréate du prix Jean Perrin de la Société Française de Physique, à Nancy.
C'est une première édition en Lorraine !
Pourquoi cette journée ?
Les journées "Sciences, un métier de femmes | SMF" ont essentiellement 3 buts :
1) Informer et montrer la diversité des métiers scientifiques aux lycéennes afin de les aider à élargir leurs choix d’orientation ;
2) Déconstruire les stéréotypes et les idées reçues qui contraignent terriblement de nombreuses filles dans leurs choix de parcours d’études, en démantelant la vision faussée des capacités des femmes qui peuvent les conduire à se limiter dans leurs projets professionnels ;
3) Ouvrir l’horizon des lycéennes issues de milieux ruraux ou défavorisés pour leur permettre d’envisager des projets professionnels ambitieux.
En d’autres termes, elles visent à transférer de la passion et donner de l’envie aux jeunes filles pour les sciences et les techniques ! Cette action s’inspire en partie de celles organisées à Lyon depuis 2017 par Isabelle Vauglin,
astrophysicienne, émérite, au Centre de recherche astrophysique de Lyon | CRAL* avec l’École normale supérieure de Lyon. La réussite sur Lyon se manifeste par le fait que chaque année de nombreux lycées candidats doivent être refusés. D’ailleurs, les deux ministères concernés par ces actions (Éducation Nationale, Enseignement Supérieur et Recherche) recommandent à Femmes & Sciences régulièrement, pendant les rencontres annuelles, de démultiplier les actions qui réussissent auprès des jeunes. Le succès et l’efficacité de ces journées à Lyon a motivé le comité de pilotage pour organiser des journées dans le Grand-Est.
Il a fallu trouver les bonnes interlocutrices ; démarche rondement menée. En 2024, nait une première édition dans l‘Est qui a eu lieu à Strasbourg (162 lycéennes/9 lycées alsaciens) puis en 2025 à Mulhouse et à Nancy, plus précisément à la FST de Vandoeuvre-les-Nancy.
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Pourquoi la non-mixité ?
Pendant les interventions organisées régulièrement par Femmes & Sciences, en collège et en lycée, les élèves filles ne posent jamais de questions en classe entière même si on les y incite. Cependant, à la fin des interventions, une dizaine de filles vient systématiquement poser leurs questions directement à la conférencière, en petit comité. Quand on leur demande pourquoi elles n’ont pas posé leurs questions devant tout le monde, elles évoquent leurs peurs que leurs questions soient stupides. C’est comme si elles n’arrivaient pas à dépasser le cadre d’une timidité socialement convenue. Pour lever ces freins et faciliter l’émergence de discussions libres, le choix est que la journée ne soit pas mixte. Ce choix parait déterminant dans le cadre d’une action pour inciter les filles à prendre confiance en elles et de ne pas s'autocensurer. En effet, devant des garçons, elles ne s’exprimeraient pas librement et elles seraient moins réceptives au discours qu’on leur propose.
La non-mixité permet de les mettre dans des conditions où le carcan sociétal lié aux stéréotypes est un peu allégé.
Le programme de la journée comprend 3 phases :
- Conférence de Céline Petrovic, sociologue spécialiste des inégalités de genre afin de « donner aux filles confiance en elles » : faire prendre conscience aux élèves et professeur.es de l’existence et des effets des stéréotypes et aider les lycéennes à les comprendre et les décoder pour s’en affranchir,
- Dialogues interactifs entre des petits groupes d’élèves (maximum de 12) et des femmes ambassadrices (jeunes femmes scientifiques auxquelles elles pourront s’identifier) qui, travaillant dans des domaines scientifiques, issues du secteur public comme privé, et à des niveaux de qualification très variés, témoigneront de leur métier et échangeront avec les lycéennes ; cette étape en petits groupe favorisera l’expression des jeunes femmes,
- Découverte de la science "entrain de se faire" in situ avec une réelle immersion dans des laboratoires de l'Université de Lorraine/CNRS/Centre Inria de l'Université de Lorraine.
Pour ne pas les citer (ordre alpha) : AIM / CRAN Brabois & FST / CRM2 / CRPG / DCAC Brabois / Dynamic / Géoressources / IAM Champenoux & FST / IECL / IJL / IMoPA / L2CM / LCPME / LEMTA Brabois / Loria / LPCT.
Autres partenaires : FST / Inria CreativeLab / Inria de l'Université de Lorraine / Ministère de l'éducation Nationale /MESR / MPLS - Maison pour la science, Maxéville / Mines Artem / NGERE Brabois / la Région académique / Rectorat Nancy-Metz
Organisation
L’appel à participation a été diffusé auprès des enseignants et enseignantes de tous les lycées alsaciens et lorrains par le canal des chargées Égalité des chances en poste au rectorat et des inspecteurs d’académie.
En Lorraine, il y au plus de candidatures que de places et des choix ont dû être appliqués, hélas !
Il a été choisi plus de la moitié des lycées en zone rurale et avons demandé aux professeurs et professeures des lycées de la métropole du Grand Nancy de sélectionner les lycéennes qui viennent de zones d’éducation prioritaire (ZEP). En effet, l’accès à la culture scientifique est plus faible pour ces élèves et les filles ont vraiment besoin d’avoir une ouverture au monde extérieur pour comprendre qu’elles peuvent partir faire des études hors de leur quartier ou de leur ville.
Les enseignantes et enseignants ont choisi les élèves participantes, en sélectionnant particulièrement celles qui n’ont pas d’ambition malgré de bons résultats scolaires.
La journée se déroulera sur 3 sites : de la Faculté des sciences | Université de Lorraine, le campus Brabois Santé / le site ARTEM/École des mines. Ces lieux ont été soigneusement choisis en vue que les lycéennes aient l’occasion de rentrer dans une école supérieure et découvrent les bâtiments et lieux.
D'autres ambassadrices viennent d'entreprises privées (par ordre alpha) : ALERION / ALOXE / AtoutBio / bureau étude bâtiment / CryoScan / Eiffage / ENGIE / Eurofins Hydrologie Est / K+S / S.E.R.G.E Sarl / Shimadzu / St Gobain PAM / TDF.
Nous remercions d'ores et déjà très chaleureusement le soutien multiple et varié de tous ces partenaires, qui sans eux, ce projet ne verrait pas le jour.
-> Contacts
- Lorraine | Nancy, Coordination Lorraine Femmes & sciences Association | Emmanuelle Bignon | emmanuelle.bignon [@] univ-lorraine.fr | Chargée de recherche CNRS & membre de F&S | Laboratoire LPCT | Laboratoire de physique et chimie théoriques
- Lorraine | Nancy, Média/Communication :
Delphine Barbier-Jacquemin | delphine.barbier [@] atilf.fr | Correspondante égalité CNRS Centre-Est | Responsable de communication CNRS, Laboratoire ATILF | Analyse et traitement informatique de la langue française
Marie Baron | marie.baron [@] univ-lorraine.fr | Responsable de communication, Laboratoire Loria | Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications
Justine Galet | justine.galet [@] inria.fr | Responsable de communication, Centre Inria de l'Université de Lorraine | Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique
nbp : CRAL*, unité mixte de recherche du CNRS/Université Claude Bernard Lyon /ENS de Lyon.
Illustrations : © Lauraline Feltz | lauraline@gmx.com | https://www.lauraline.net