Afin de lutter contre le stéréotype qui voudrait que les métiers de l’informatique, des réseaux et du web soient « masculins », le département Réseaux et Télécommunications de l’IUT Nancy-Brabois invite des professionnelles du secteur numérique à présenter leurs métiers à 300 collégiennes et lycéennes de la région le 27 mars, à l’occasion de sa deuxième journée Numérique au féminin.
Le numérique, ce sont plus d’1,15 millions d’emplois directs et indirects en France ; ce sont 10 000 recrutements par an ; ce sont des rémunérations brutes supérieures de 45% à la moyenne nationale[1] ... Mais seuls 28% des postes de ce secteur en continuelle expansion sont occupés par des femmes.
Comment expliquer une telle désaffection ? Les filles réussissent très bien leurs études, décrochent, pour 45% d’entre elles, des bacs scientifiques ou techniques, mais ne sont que 32% dans les écoles d’ingénieurs. Pourquoi ne choisissent-elles pas un domaine technologique ouvert sur le monde, omniprésent dans l’économie comme dans la sphère privée ?
Afin de démystifier les métiers de cette spécialité et de réfléchir au poids des stéréotypes liés aux représentations très sexuées des métiers, 300 collégiennes et lycéennes de toute la région, recueilleront le 27 mars 2014 à l’IUT Nancy-Brabois les témoignages de femmes - étudiantes ou professionnelles - qui ont choisi de faire carrière dans l’informatique, les réseaux ou la recherche scientifique. Les jeunes filles découvriront ainsi que les universités et centres de recherche, aussi bien que les grandes entreprises comme TDF, La Poste, Eiffage Energies, ou Deloitte, leur proposent carrières, missions et conditions de travail aussi passionnantes que motivantes.
Sans doute, à la suite de ces rencontres, les élèves se prendront-elles à envisager différemment leurs souhaits d’orientation et de carrière et viendront-elles enrayer, avec leurs camarades masculins, la pénurie de candidats (diplômés de bac+2, +3 ou +5) que s’arrachent les entreprises du secteur. C’est en tout cas le souhait des entreprises du numérique, qui promeuvent, main dans la main avec le rectorat de l’Académie de Nancy-Metz et l’Université de Lorraine, la mixité et l’accès des filles aux métiers socialement reconnus, permettant de belles évolutions de carrières et… bien rémunérés.
[1] Chiffres de l’année 2010 publiés par Pasc@line, association du Syntec Numérique et disponibles sur : http://www.assopascaline.fr/650_p_33331/le-secteur-du-numerique.html
