Pierre Barthélémy : « Offrir les conditions requises pour l’accueil des personnes en situation de handicap »

 
Publié le 22/05/2018 - Mis à jour le 23/05/2018
Pierre Barthélémy

Pierre Barthélémy, en poste au service informatique de l’École Nationale Supérieure des Technologies et Industries du Bois (ENSTIB), est le représentant du CHSCT (Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) à la commission handicap. Rencontre pour découvrir de l’intérieur les ambitions et les réalisations de cette instance.

 

Pourquoi avoir intégré la commission handicap ?

Etudiant, je représentais mes collègues dans les conseils de composantes. Assez naturellement, en devenant personnel de l’université, j’ai continué à m’investir pour la communauté. Aujourd’hui, je suis élu au (CHSCT). Un membre de cette instance siège de droit à la commission handicap et je me suis porté volontairement pour représenter le CHSCT dans cette instance, ce qui a été accepté.
Si je me suis proposé pour participer aux travaux de la commission, c’est que je suis particulièrement sensible à la question de l’accueil du handicap. Et malheureusement, encore trop souvent, le monde du handicap est stigmatisé.

Comment fonctionne la commission handicap ?

La composition de la commission est assez hétérogène. Ses membres représentent toutes les facettes du monde universitaire. Et ils ont tous le même objectif : mieux intégrer le handicap à l’université. C’est pour cela que l’ensemble des services est représenté, du patrimoine immobilier pour l’accessibilité au bâtiment, la santé pour le suivi des étudiants ou le numérique, où là aussi l’accessibilité est essentielle.
Les commissions sont l’occasion de faire le point sur les projets en développement ou de faire le bilan d’actions mises en œuvre. Nous échangeons énormément pour valider les points de l’ordre du jour ou faire de nouvelles propositions. En résumé, la commission est un espace de « brainstorming » avec comme objectif la réponse à cette question : que peut-on trouver comme solutions pour améliorer les choses ?

Quelle est votre place au sein de la commission ?

En tant que membre du CHSCT, je fais remonter les remarques qui nous sont parvenues de la part de personnels et d’étudiants. Ça peut-être des propositions pour améliorer un dispositif, des demandes qui touchent à l’application de la loi ou qui relèvent du bons sens.
Une des réalisations dont je suis particulièrement satisfait concerne la mise en place de vadémécums ou de formation à destination des composantes pour les guider dans la prise en charge du handicap. Ce peut-être pour intégrer un collègue à son poste de travail, ou pour offrir aux étudiants les dispositifs nécessaires au passage de leurs examens… Je dois avouer qu’à l’Université de Lorraine, les composantes ont très bien intégré les nécessités d’accompagnement des personnels et étudiants en situation de handicap.

Quelle est votre ambition ?

Je souhaite qu’il n’y ait pas de différences entre les personnels ou entre les étudiants dans la réalisation de leurs missions ou de leurs études, quelle que soit leur situation. Pour cela, il faut assurer les conditions requises pour leur accueil. Ce n’est pas une démarche extraordinaire, c’est juste normal. Chacun de nos collègues et de nos étudiants doit pouvoir travailler ou apprendre sans que la différence ne soit marquée, ou pire, ne soit un frein.

Comment se situe l’Université de Lorraine dans la réalisation de cet objectif ?

L’Université de Lorraine a plutôt un bon bilan en matière d’accompagnement du handicap. J’ai personnellement été agréablement surpris par les actions de notre université pour faire évoluer les choses. Certes, nous ne sommes pas les seuls à faire des efforts, mais en Lorraine ils sont réellement significatifs. Juste un exemple : si on prend les chiffres de l’emploi de personnes handicapées, ils augmentent régulièrement. Ceci sans compter sur le recours à des professionnels comme les ESAT (Etablissements et services d'aide par le travail) ou à des entreprises adaptées. Et si on regarde le nombre d’étudiants handicapés qui passent des examens, la proportion est bonne.