La vie après le mondial allemand de handball [EN HAUT DES PODIUMS #15]

 
Publié le 6/02/2018 - Mis à jour le 5/05/2023

Le 17 décembre dernier, Orlane Kanor, étudiante en Licence STAPS à Metz, remportait avec les handballeuses de l'équipe de France le titre de championnes du monde de handball à Hambourg (Allemagne). Un mois et demi après la consécration, la jeune femme au parcours sportif sans faute, revient en toute simplicité et dans la bonne humeur sur cette victoire collective et nous fait découvrir son quotidien et le monde de la compétition.

 

Pouvez-vous en quelques mots, nous préciser comment vous avez atterri dans le monde du sport. Le hand chez vous, c'est une affaire de famille ?

Orlane Kanor : Grâce a mon père qui est vraiment un accro au sport en particulier à la course à pied maintenant (il fait de nombreux marathons). Quand nous étions jeunes avec ma soeur, le dimanche matin était réservé à la course à pied et aux randonnées dans les montagnes de la Guadeloupe.

Depuis combien de temps pratiquez-vous cette discipline ? Et comment faites-vous pour combiner à la fois votre parcours universitaire et vos entraînements ?

OK : Depuis 2010. J'ai un programme prévisionnel au handball sur 6 semaines donc dès que je l'ai, je me fais mon propre emploi du temps pour essayer d'être présente au maximum en cours. 

Que vous a apporté le statut de sportif de haut niveau mis en place par l'Université de Lorraine ? 

OK : Ce statut me permet de pourvoir aller dans le groupe que je veux en TD. Je ne suis pas obligé d'aller en TD/CC si j'ai des compétitions ou entraînements. De plus il me permet d'étaler ma scolarité en faisant par exemple ma première année en 2 ans et de même pour mes prochaines années. 

C'est, je crois, votre première participation en équipe de France. Comment avez-vous été approché par le sélectionneur Olivier Krumbholz et son staff  ?

OK : J'ai été approché en juin 2017 par la sélection constitué d'un groupe réduit pour des matches amicaux contre la Norvège. Puis une autre sélection en France A' ou le staff de l'équipe de France A est très proche de cette seconde équipe de France. 

Comment s’entraîne-t-on avec cette équipe pour une compétition telle que des mondiaux tout en étant étudiant ?

OK : Il n'y a pas ou très peu de temps personnel durant toute cette période. J'ai dû mettre un peu entre parenthèse mes études pour être totalement disponible. Malgré tout, j'ai essayé d'être assidu au niveau de mon rattrapage des cours ratés.

Vous avez failli passer la fin des mondiaux sur le banc de touche, comment se prépare-t-on mentalement ? 

OK : J'ai essayé d'être prête à tout moment (j'ai dû sortir du groupe des Bleues suite à une blessure). Le sélectionneur avait peur que la pivot principale ne puisse pas jouer les prochains matchs, il a donc fait le changement avec moi. J'ai très peu joué avant ce remaniement, ce qui n'empêchait pas les filles de l'équipe de me rappeler constamment d'être opérationnelle et de ne pas m'éparpiller une fois sur le terrain.

Qu'est-ce que vous avez ressenti quand on vous a fait rentrer sur le terrain pour la finale?

OK :  Je me souviens d'être extrêmenement concentrée sur ce que je devais faire, mais aujourd'hui je ne me souviens absolument plus des détails.

Ça fait quoi d'être championne du monde ?

OK : C'est une fierté, je suis vraiment plus qu'heureuse d'avoir participé à la seconde étoile sur le maillot de l'équipe de France.

Paris a décroché l'organisation des Jeux Olympiques en 2024, vous avez à peine 20 ans, on peut imaginer que vous allez vous mettre sur la ligne de départ pour peut-être participer à ces jeux ?

OK :  Les J.O de 2024, bien évidemment que j'ai envie d'y participer ! Si toutefois, tout se passe bien physiquement et handballistiquement. Je vais encore travailler pour gagner ma place.

Que peut-on vous souhaitez pour l'année 2018 ?

OK : De continuer à m'épanouir dans mon sport et dans ma vie en général, puis essayer de ne pas avoir de problème physique!

FFHB/S.Pillaud