Comment les revues scientifiques diffusent-elles leurs travaux ? Quelles sont leurs priorités, leurs outils et leurs difficultés ? Pour répondre à ces questions, la Mission Appui Recherche (MAR) a lancé un groupe de travail réunissant des revues volontaires et des membres de la MAR. La première action de ce GT fut le lancement d’une enquête auprès des revues du site lorrain (composé de l’Université de Lorraine, AgroParisTech, CHRU, CNRS, GeorgiaTechEurope, INRAE, INRIA, Inserm, Incubateur Lorrain, UL Propuls) en novembre 2024.
Les résultats de cette enquête, aujourd’hui publiés dans un rapport complet, offrent un nouvel éclairage sur les stratégies de communication des revues du site lorrain, tous domaines confondus.
Des pratiques variées, des besoins communs
23 revues ont répondu au questionnaire. Les personnes interrogées (responsables éditoriaux, rédacteurs en chef, membres de comités, personnels d’appui) témoignent d’une grande diversité de pratiques, mais aussi de besoins récurrents.
L’enquête révèle une grande diversité dans les pratiques de communication des revues scientifiques. Si la majorité des répondants utilise des listes de diffusion, jugées simples à mettre en place et efficaces, d’autres outils comme les newsletters, les réseaux sociaux (notamment LinkedIn et Facebook), ou les supports imprimés (flyers, affiches, marque-pages) sont mobilisés de façon plus ponctuelle, souvent en lien avec la sortie d’un nouveau numéro ou un appel à contributions.
Pourtant, malgré cette diversité d’approches, des constats convergents émergent. Plus de la moitié des revues ayant répondu à l’enquête n’ont pas de personnel dédié à la communication. Le manque de temps et de compétences techniques freine les initiatives. De nombreuses équipes de revues expriment un besoin de formation à des outils concrets et rapides à prendre en main.
Quels objectifs pour les revues ?
L’enquête révèle que l’impact académique est au cœur des préoccupations des équipes éditoriales : améliorer le référencement, être cité, élargir son lectorat scientifique. L’interaction avec d'autres disciplines ou le grand public reste secondaire pour la majorité des répondants.
Enfin, la question de la visibilité est centrale : beaucoup cherchent à mieux toucher leur communauté scientifique, sans toujours savoir quels canaux privilégier ni comment évaluer l’efficacité de leurs actions.
Et maintenant ?
Fort de ce diagnostic, le groupe de travail a maintenant pour objectif de construire des outils concrets (fiches pratiques, formations, accompagnement personnalisé) pour accompagner au mieux les revues dans leurs démarches de communication.
Le rapport est disponible en ligne ici : https://hal.science/hal-05061742