Les équipes d’accompagnement à la Science Ouverte (Publications Ouvertes, Données de la recherche et Codes et Logiciels) vous proposent de découvrir en 2024/2025 les portraits de chercheurs et chercheuses du site universitaire lorrain engagé·es en faveur de la Science Ouverte. Pour ce quatrième portrait, nous sommes partis à la rencontre d’Hélène Delacour, chercheuse au CEREFIGE.
Vous êtes membre du Comité pour les publications ouvertes de l’Université de Lorraine. En quoi consiste ce comité ?
Le COmité pour Publications Ouvertes (COPO) a pour vocation de réfléchir et de définir les orientations de l’Université de Lorraine sur l’ouverture des publications. Cela se traduit par des recommandations ou bonnes pratiques afin d’avoir une politique claire vis-à-vis des soumissions dans des revues avec frais de publication (APC) qui sont à éviter, mais aussi de soutenir des revues locales ou des plateformes d'édition ouvertes comme Episciences, OpenEdition ou SciPost afin de sensibiliser les chercheur.e.s. à l’ouverture de la science. Cela reste un travail de longue haleine tant les pratiques et les usages sont différents d’une discipline à une autre.
Vous êtes Consulting Associate Editors pour la revue en modèle diamant M@n@gement. Quel est l'intérêt de ce modèle pour votre revue ?
Après avoir été co-rédactrice en chef de la revue scientifique M@n@gement, je suis devenue consulting associate editor depuis. La revue M@n@gement incarne totalement la philosophie de la science comme bien public global et a adopté, depuis sa création il a plus de 20 ans, le modèle diamant (gratuité à la soumission, à la publication et à la lecture) de la science ouverte. Lors de ce mandat, en plus des missions traditionnelles, nous avons cherché à aller encore plus loin en dénonçant le contrat avec l’éditeur Bepress pour passer au logiciel OJS développé par PKP, en étant signataire de DORA (Declaration of Research Assessment), en obtenant le label d’excellence DOAJ seal (Directory of Open Access Journals) depuis 2020 ou encore en étant les premiers à établir une politique pour l’ouverture des données à la recherche, un point encore sensible en sciences de gestion (http://dx.doi.org/10.37725/mgmt.v25.9123).
Actuellement, je suis recommender de l’initiative lancée en 2023, Peer Community In (PCI) Organization Studies, la première en sciences sociales qui cherche à organiser l’évaluation et la publication scientifique de manière gratuite, collaborative et transparente.
En bref, que représente la science ouverte pour vous ?
La science ouverte représente une recherche plus inclusive et collaborative. Elle représente un engagement fort en faveur de la transparence, de la fiabilité et de l’accessibilité des connaissances. Elle favorise le partage et la réutilisation des données, accélérant ainsi les avancées scientifiques.
Dans cet esprit, avec Audrey Knauf, nous somme co-porteuses d’une ANR SoSHS visant à mieux comprendre les freins mais aussi les leviers de la science ouverte, afin d’accroître les pratiques des communautés en sciences humaines et sociales. Cette ANR a la particularité d’associer des enseignants-chercheurs au personnel expert en science ouverte de l’Université de Lorraine, soulignant ainsi la nécessaire collaboration des différents services afin de mener à bien cette mission.