[Journée des Droits des Femmes] Entretien avec Julianne Sautier, doctorante

 
Publié le 27/02/2025
Portrait photo Julianne Sautier

À l’occasion de la Journée des Droits des Femmes, l’Université de Lorraine met en avant celles qui contribuent aux avancées de la recherche et de la science, qu’elles soient enseignantes-chercheuses, doctorantes ou étudiantes. Focus sur Julianne Sautier, doctorante au laboratoire INSPIIRE et au Centre Pierre Janet.

 

Pouvez-vous présenter ? 

Je suis Julianne SAUTIER, doctorante en psychologie à l’UMR U1319 INSPIIRE et psychologue clinicienne au Centre Pierre Janet à l'Université de Lorraine.

 

Pourquoi avoir choisi de faire de la Recherche ? 

J'ai toujours été très curieuse. Si j'avais pu multiplier les études dans de nombreuses disciplines à la fois, je pense que je l'aurais fait. Mais il a fallu choisir...

La psychologie m'intéressait beaucoup ; je suis donc partie en licence de psychologie à Nantes. Cependant, ma curiosité ne s’étant pas tarie, j’ai décidé d’effectuer un stage de recherche dans un laboratoire à l'Université du Québec (Montréal). J'ai alors travaillé auprès de doctorantes sur différentes tâches : revue de littérature, recherche de participants, transcription d'entretien, etc. J'ai apprécié découvrir la diversité des missions en doctorat et la rigueur nécessaire d’un doctorat. De retour en France, j'ai continué en master de psychologie, pendant lequel j'ai pris conscience de l'importance de la recherche dans notre discipline et surtout du lien étroit entre recherche et clinique. À terme, cela m'a semblé indispensable de poursuivre dans cette voie pour enrichir ma pratique clinique.

 

Quels conseils donneriez-vous pour encourager celles hésitant à s’engager dans la Recherche ?

Osez! Je pense que la recherche peut faire peur, qu'elle peut avoir un côté très protocolaire, fastidieux. Cependant, la recherche, c'est à la fois un enrichissement et une nécessité dans notre domaine. C'est aussi très stimulant de voir, petit à petit, son projet se développer, rencontrer d'autres chercheurs/chercheuses de notre domaine, échanger lors des colloques. Concernant le doctorat plus particulièrement, cela offre des opportunités très variées : travailler sur sa thèse, certes, mais aussi enseigner, assister à des congrès ou, dans mon cas, garder une petite part d'activité clinique afin de continuer à lier ces deux aspects.

D'un point de vue plus pratique, je conseillerai d'aller à la rencontre de ceux dont c’est le métier ou de réaliser des stages auprès de doctorant·es afin d'avoir un aperçu de notre travail. Cela vous permettra de confronter vos croyances à la réalité et, je l'espère, de vous donner d'autant plus envie de faire de la recherche.

 

Actuellement, sur quel projet travaillez-vous ?

Ma thèse porte sur le développement d'une intervention basée sur la réduction du stress pendant la grossesse. Ce projet de thèse, en lien avec Santé Publique France, vise à créer un programme de réduction du stress que nous pourrions proposer à tous les futurs parents, en s’appuyant sur des interventions scientifiquement validées. L'objectif est d'offrir aux parents des stratégies et accompagnements pour diminuer le stress lié à la parentalité. Ce type de prise en charge est très important car c'est une période de grande vulnérabilité, tant pour les (futurs) parents que pour l'enfant.

 

Site du Centre Pierre Janet ici

Site du laboratoire INSPIIRE ici