Concours culturel contre les discriminations : découvrez les œuvres !

 
Publié le 3/04/2024 - Mis à jour le 15/04/2024

Afin de sensibiliser à la diversité et à l’inclusion, la cellule Égalité, diversité, inclusion (EDI) de l’UFR SHS-Metz a organisé un concours culturel contre les discriminations. La remise des prix a eu lieu le jeudi 3 mars 2024. Découvrez les œuvres primée !

Le concours culturel contre les discriminations s'est adressé à l'ensemble de la communauté universitaire. Etudiantes, étudiants et personnels étaient invités à exprimer leur vision d'un ou de plusieurs critères de discrimination.

Parmi les œuvres, trois se sont  vues décerner un prix et trois autres ont reçu une mention spéciale.

Coup de cœur du jury : A travers moi, de Natacha Franon

« Cette vidéo parle de la discrimination suite à la dépression. Elle laisse, par le biais d’extraits de vidéos d’enfance et actuelles, le spectateur découvrir un chemin de vie et de mettre en évidence le fait que, malgré une maladie, nous étions tous des enfants plein d’espoir. »

Je regarde la vidéo

Coup de cœur des étudiant·es : Soirée étudiante, de Luna Bontemps

« Du fait de ma sensibilité pour les violences sexistes et sexuelles, j’ai voulu représenter une discrimination liée au sexe, notamment aux viols vécus par des femmes. La photographie est pour moi un moyen qui permet d’impacter rapidement. En un coup d’œil, elle peut transmettre beaucoup d’émotions. J’ai décidé d’inscrire sur le test : « Fallait pas mettre une jupe », ce qui contextualise la photographie. C’est ainsi qu’est dénoncé un argument trop utilisé ainsi que la sexualisation et l’objectivation de la femme pour justifier le passage à l’acte. J’ai choisi de représenter un moment de vulnérabilité et de profonde souffrance en mêlant en premier plan le résultat du test et en deuxième plan des jambes lasses dans l’obscurité des toilettes pour représenter la solitude ressentie dans cette épreuve. Le choix du titre Soirée étudiante dénote avec la lourdeur de la situation représentée. Il permet aussi de pouvoir exprimer le fait que cette situation n’est pas un cas isolé. »

Coup de cœur EDI : Oui maman, de Maïlys Zirnhelt

« Ce texte est tiré d’expériences personnelles ou vécues par des proches. Il vise à montrer que la grossophobie dans notre société a été banalisé. Qu’elle touche tout le monde, à tout âge, et dans tous les domaines. La perte d’enthousiasme du sujet au fil du texte montre l’impact de cette discrimination et les remises en question qu’elle engendre. »

Mention Originalité : Aller et retour, de Mirella Costier

« Le critère de discrimination que je dénonce est liée à la domiciliation bancaire envers la population dite «ultramarine» qui souhaite venir se former, faire un stage ou encore passer un concours dans l’Hexagone. Se voir par exemple refuser un logement parce qu’on dispose d’un compte domicilié en Guadeloupe est un comportement discriminatoire. «L’Outre-mer» n’est pas un territoire étranger.
Nous devons avoir accès aux mêmes services et, de ce fait, aux mêmes droits. »

Mention Éthique universitaire : Consentir, c’est vraiment pouvoir choisir, de Stacie Petruzzellis

« Ma création a pour objectif de lutter contre les relations intimes entre enseignant et  enseignée. L’absence d’écriture inclusive dans la création proposée est volontaire : elle veut dénoncer non seulement un rapport de force opéré par une position hiérarchique, mais également un rapport de genre où l’on sait qu’historiquement et statistiquement, dans ces jeux de pouvoir, les personnes concernées s’inscrivent le plus souvent dans une dynamique enseignant-masculin et étudiante-féminin. Pour autant, il ne s’agit pas d’invisibiliser les cas inverses, il y en a également, mais plutôt d’inscrire la création dans une coutume, aussi malheureuse soit-elle.
À l’heure actuelle, il n’existe pas de cadre légal qui interdise, à l’université, à un enseignant d’avoir une relation intime avec une étudiante. Pour autant, cela relève de la déontologie et des principes moraux et éthiques, un ensemble de bonnes mœurs à avoir pour être dans un rapport pédagogique sain.

« Un professeur qui fait des avances à une étudiante pénètre avec effraction dans un espace intellectuel vulnérable et piétine tout sur son passage. » (K. Roiphe, 2015).

Même dans le cas d’une relation consentie entre un enseignant et une étudiante, la question du consentement est difficile à évaluer. Peut-on réellement parler de consentement lorsque le premier incarne une figure d’autorité par son statut tandis que la seconde est universitairement fragile et vulnérable ? Si l’un supervise et évalue le travail, l’autre peut, si elle refuse ses avances, se sentir menacée dans la poursuite de ses études : ainsi, comment parler de consentement lorsque la liberté de choisir n’est qu’une mascarade, une mise en scène trompeuse, une comédie hypocrite ? »

Mention Réflexion critique : Elles et ils où les méandres du comportement humain, d’Émilie Velot

« Ce poème décrit les difficultés rencontrées lorsque l’on naît de sexe féminin et que l’on se sent différent (ici non binaire), alors que la société nous impose encore une éducation stéréotypée. »

Retrouvez toutes les œuvres sur le catalogue du concours [pdf - 7.31 Mo]