[Nuit Européenne des Chercheur·es] Avec Elsa Salles et Sarah Chéron, découvrez l’impact des polluants sur l’environnement, tout en vous amusant !

 
Publié le 7/09/2023 - Mis à jour le 18/09/2023

La 19e édition de la Nuit Européenne des Chercheur·es se tiendra le 29 septembre prochain. Pour en savoir un peu plus sur le programme et sur ce qui vous attend, Factuel est allé à la rencontre des chercheurs qui participeront à cette soirée exceptionnelle !

Factuel : Bonjour Elsa, bonjour Sarah ! Pouvez-vous nous dire en quelques mots qui vous êtes, et quel est votre sujet de recherche ?

Elsa Salles : Bonjour ! Pour expliquer cela rapidement, je suis doctorante en deuxième année au LIEC (Laboratoire Interdisciplinaire des Environnements Continentaux). Dans le cadre de ma thèse, j’étudie l’impact du chrome (métal) sur les organismes d’eau douce, plus particulièrement des microalgues.  Ma discipline est l’écotoxicologie : j’étudie les effets de polluants sur l’environnement. Un polluant va entrainer un impact négatif sur différents compartiments comme le sol, l’eau, l’air et sur les organismes qui y vivent. Il existe différents types de pollutions qui peuvent venir de l’Homme ou directement de la nature. Je travaille en particulier sur le chrome : c’est un élément métallique qu’on retrouve dans l’environnement de manière naturel mais également via des déchets industriels. Le Cr, lorsqu’il se retrouve dans l’environnement aquatique comme les rivières, les lacs, va être en contact direct avec des habitants de ces milieux et va poser dans ce cas un réel risque pour ces derniers. Mon travail est donc de comprendre le comportement du chrome vis-à-vis de ces organismes et s’il représente un risque pour ensuite établir des normes de sécurités qui seront fiables afin de protéger au mieux l’environnement.

Sarah Chéron : En quelques mots je suis doctorante en écotoxicologue aquatique ! Et pour le commun des mortels, je travaille sur un cours d’eau Vosgien (La Cleurie) contaminé par les eaux usées d’industries textiles. Quels sont les contaminants présents ? Quels effets ont-ils sur les organismes de la rivière ? Cela perturbe t-il le fonctionnement global de l’écosystème ? Pour tenter de répondre à ces questions je m’intéresse en particulier aux algues microscopiques, également appelées diatomées, qui tapissent le fond du ruisseau ! Bien que peu connues du grand public, ces petites algues peuvent en dire long sur la qualité d’une rivière…

Factuel : Pourquoi avoir choisi de travailler sur ce sujet ?

Elsa Salles : Je voulais travailler en biologie car comprendre le vivant, son fonctionnement et ses adaptations face à des pressions ou son milieu me passionnait. Je voulais également travailler en environnement et aider à préserver les milieux aquatiques et terrestres. Comprendre le fonctionnement d’un organisme, d’un écosystème et le protéger : ce sont différents enjeux de l’écotoxicologie. C’est pour cela que j’ai choisi cette thématique de thèse, afin de participer à un projet visant à améliorer les connaissances que nous avons d’un organisme spécifique tout en comprenant les impacts que peuvent avoir les activités humaines sur lui, dans le but de le protéger.

Sarah Chéron : En effet, les activités humaines ont un impact de plus en plus fort sur la biodiversité et les milieux aquatiques. La préservation de ces milieux est donc un enjeu majeur du XXIème siècle. Cependant leur protection ne peut se faire sans une meilleure compréhension des effets causés par les polluants sur les organismes vivants. C’est précisément le défi que tente de relever l’écotoxicologie ! L’envie de contribuer à ces travaux m’a conduit à travailler sur cette thématique en tentant d’apporter ma modeste pierre à l’édifice !

Factuel : Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer à la Nuit Européenne des Chercheur·es ?

Elsa Salles : Avec Sarah, nous avons eu l’idée de créer un jeu autours de notre thématique de recherche. Participer à la Nuit Européenne des Chercheurs nous a permis de nous lancer le défi de réaliser ce jeu et le présenter à un public en septembre. C’est une occasion pour nous de sortir de notre zone de confort et de venir vous montrer deux de nos passions : l’écotoxicologie et les jeux de société. Nous souhaitions partager cela lors de la Nuit Européenne des Chercheurs afin de diffuser nos recherches d’une manière divertissante.
 
Sarah Chéron : Partager et échanger sur son sujet d’étude est toujours un plaisir ! A quoi sert la recherche si elle reste entre les murs du laboratoire ? Selon moi, elle n’a de sens que si on la diffuse au-delà du cercle restreint des chercheurs et qu’on la rend compréhensible de tous. La Nuit Européenne des Chercheurs nous donne justement cette occasion ! Alors profitez-en et venez découvrir de façon ludique et accessible ce qu’est l’écotoxicologie !

Factuel : Où pourrons-nous vous retrouver le 29 septembre prochain ?

Elsa Salles :  Vous pourrez nous retrouver au campus du Saulcy à Metz. Nous avons un stand dans la bibliothèque universitaire. Nous vous y attendrons avec impatience !

Sarah Chéron : N’hésitez pas à venir en famille ou entre amis, avec ou sans connaissances sur l’écotoxicologie !

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