En accompagnant la dynamique possible des sciences et des technologies, en amplifiant les tendances des pouvoirs, s’approprier ou utiliser la SF permet d’offrir une vision critique des certitudes collectives, un regard à distance de certains apprentissages, un pas de côté salutaire et réflexif, en clair une escapade dans le champ politique.
La SF n’est pas inoffensivement délirante, elle n’est pas irréaliste. Elle va simplement jusqu’au bout de ce qui est possible, de ce qui est potentiel dans notre commune réalité, et qui permet de la lire avec plus de clarté. Nombre de ses visions sont devenues réalité.
Ainsi pédagogiquement, la mise en question des « évidences » du sens unique de l’histoire, des « vérités » assénées par l’idéologie dominante, de leur dangereuse déraison, permettent d’ouvrir à de nouveaux déchiffrements de l’horizon, à des questionnements et des réflexions indispensables à l’acquisition de compétences disciplinaires, quel que soit le domaine concerné.
« C’est peu de temps après le dernier rendez-vous au tas de sable d’avril 2023, qu’ils découvrirent que tous les étudiants qu’ils n’avaient vu qu’au travers d’un système de visioconférence n’étaient en fait que des avatars calculés par les systèmes globaux d’IA qui avaient envahi le monde »