La journée de lancement du projet de recherche VIVERES s'est déroulée le 15 mars dernier. Retour sur la rencontre de plusieurs Univers : la Recherche, L'Industrie 4.0, Science-Fiction et l'Amélioration des conditions de Travail.
Le projet VIVERES, co-porté par Benoît Grasser (IAE Nancy, CEREFIGE) et Jean-François Stich (ICN Business School, CEREFIGE), se veut interdisciplinaire et a fédéré plusieurs laboratoires de l'université de lorraine (CEREFIGE, CRAN, PERSEUS, ERPI et DEVAH) ainsi qu'ICN Business School, à l'instar du projet C-SHIFT, qui lui aussi portait sur les "cobots". Au programme de cette première rencontre du groupe projet : une visite guidée à l'exposition "les portes du possible" (centre Pompidou-Metz) sur le thème Art & Science-Fiction. Un moment convivial et en lien direct avec le projet de recherche dont l'originalité réside en une alliance entre chercheurs de différents horizons scientifiques et des autrices-eurs de Science-Fiction. L'après-midi a réuni les membres du projet lors d'une visite de la nouvelle division soudage de son partenaire industriel : Fronius France à Argancy.
VIVERES, un projet sous le signe de la continuité
Le consortium peut s’appuyer sur une culture de groupe ayant émergée durant le projet C-SHIFT, dont l'objet d'étude portait sur les tenants et les aboutissants de l'implémentation de robots collaboratifs (cobots) selon 3 axes d'analyse : l'Organisation du travail, la Santé et les stratégies d'Adaptation à la croisée des interactions entre l'homme et la machine. VIVERES bénéficie donc d’une continuité en terme d'objet scientifique et de la richesse d'un consortium scientifique animé par une volonté de "travailler ensemble" dans une unité scientifique au-delà d’une simple juxtaposition d’expertises. L'interdisciplinarité était donc, une nouvelle fois, une occasion à saisir afin d'être à la hauteur d'un sujet d'étude aussi fertile : La cobotique est une technologie relativement récente qui représente un enjeu de compétitivité adapté aux capacités de développement des PME. Pour autant, ces dernières, n'ayant pas toujours de méthodologie en matière d'intégration et d'accompagnement du changement, peuvent être réticentes à franchir ce cap technologique et il n'est pas rare que des difficultés dans le déploiement et l'acceptation de la technologie auprès des différents acteurs de l'entreprise surviennent.
La force d’un partenariat industriel : FRONIUS France
Quoi de plus stimulant que des relations qui se créent et qui perdurent. Juan HAGEN, Responsable Nord-IDF-Est de l’entreprise avait déjà prêté main forte à l’axe Organisation de C-SHIFT afin de mener des études de cas en immersion au sein d’une entreprise utilisatrice de son fameux cobot de soudage F/I cobot, capable d’imiter le geste humain grâce à la technologie brevetée IMITE ®. Un réel changement de paradigme pour la filière des métiers de la soudure, détenant un moyen d’attirer les jeunes générations vers des métiers en tensions. Juan HAGEN a également présenté aux membres du projet les dernières solutions en matière d’Industrie 4.0 et invité les plus courageux à s’essayer à la soudure.
Le soutien de l’ANACT et une technique de prospective originale grâce à la Science-Fiction
Gregory PLANÇON (ANACT-ARACT), chargé d'accompagner le projet, a manifesté un intérêt et une curiosité réelle pour un sujet de recherche qui cherche à évaluer la capacité des cobots à incarner les objectifs de développement durables en matière d’économie circulaire et de transition environnementale, tout en considérant l'humain au centre de ces changements. L’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) avait accueilli positivement la proposition du groupe projet, lequel souhaite mobiliser l’imagination des acteurs de l’entreprise afin de se projeter sur les transformations des métiers de l’Industrie 4.0 via le prisme de la Science-Fiction. Ces ateliers immersifs et créatifs seront pilotés par Ketty STEWARD, autrice de Science-Fiction. Tout un programme.
