[10 ans du LCOMS] 3 questions à Imed KACEM, directeur du laboratoire

 
Publié le 7/07/2022 - Mis à jour le 8/07/2022
Imed Kacem, directeur du LCOMS

Le LCOMS célèbre ses 10 ans (date de création : 28 novembre 2011). À cette occasion, Imed KACEM, directeur du LCOMS, fait le point sur ces 10 années pleines d’activités scientifiques.

Factuel : Pouvez-vous nous retracer l’histoire du LCOMS et nous décrire son contour actuel en quelques chiffres clés ?

Imed KACEM : Le LCOMS a été créé en 2011 et est issu de la restructuration à partir de 2011 des trois anciens laboratoires lorrains : le Laboratoire d’Automatique Humaine et de Sciences Comportementales (LASC, EA3467), le Laboratoire Interfaces, Capteurs et Microélectronique (LICM, EA1776) et le Laboratoire d’Informatique Théorique et Appliquée (LITA, EA3097). Cette création de laboratoire a été menée dans le cadre de la construction de l’Université de Lorraine (UL) qui a vu le jour en janvier 2012, avec l’ambition d’innover et de faire dialoguer les savoirs. Dans cette optique, la naissance du LCOMS a répondu à des besoins pluridisciplinaires et à des objectifs originaux et complémentaires dans le paysage lorrain. Les domaines couverts par l’unité sont principalement regroupés dans des sections CNU voisines : l’Informatique (27), le Génie Informatique et l’Automatique (61), l’Electronique (63) mais également les Neurosciences (69). En effet, depuis 2018, le LCOMS a également intégré un groupe de chercheurs en neurosciences qui fait maintenant partie de l’axe ENOSIS du LCOMS. Dans le secteur scientifique concerné, le LCOMS possède donc une diversité unique par toutes ses compétences pluridisciplinaires. De par cet aspect, on peut noter une forte valeur ajoutée de ce regroupement sur le plan scientifique. 

Aujourd’hui le LCOMS est une unité qui compte plus de 50 permanents (dont 21 membres HDR), avec une quarantaine de contractuels par an (incluant doctorants, post-doctorants/ATER, stagiaires et invités accueillis chaque année). Les enseignants-chercheurs du LCOMS appartiennent à différentes composantes de formation de l’Université de Lorraine : l’UFR MIM, l’UFR SciFA, l’INSPÉ, l’IUT de Metz, l’IUT de Saint-Dié, l’UFR SHS et l’ENIM. Le laboratoire occupe ses locaux dans différents bâtiments de l’Université de Lorraine (principalement au Technopôle de Metz), avec la création d’une antenne à Saint-Dié.

Factuel : Pouvez-vous revenir sur quelques temps forts au cours de ces 10 dernières années ?

Imed KACEM : Pour un jeune laboratoire comme le nôtre, les temps forts que nous avons vécus pendant ces 10 ans sont nombreux. Mais, je dirais que les succès et les nouveaux projets de nos chercheurs sont réguliers et nous en sommes fiers. Le laboratoire a un excellent taux global de production scientifique en publiant près de 400 articles en revues internationales reconnues dans nos domaines respectifs sur les 10 dernières années, et a une forte implication dans les formations universitaires liées à la recherche et à la professionnalisation. De nombreuses collaborations existent au niveau de la recherche entre les équipes du LCOMS et les différentes universités françaises et étrangères. Ces collaborations sont concrétisées par des publications de haut niveau, des projets nationaux et internationaux (ANR, Europe, Interreg, FEDER, Erasmus, Metz-Métropole, Région, Industrie, etc.) ainsi que l’organisation de grandes manifestations internationales avec plusieurs centaines de participants des quatre coins du monde (comme IEEE/CODIT14, CIE45, ROADEF2017, IEEE/IDAACS2019, Handicap 2018, MOPGP201, etc.).

Cette activité a permis de renforcer notre rayonnement international qui pourrait être témoigné à travers la présence dans les comités éditoriaux ou direction d’issues spéciales dans des revues de premier ordre (Computers & Ind. Eng., Elsevier, IRBM, Elsevier, Annals of OR., Springer, IEEE Trans. On Vehicular Technology, etc.).


Aux niveaux régional et national, nous avons tissé des liens avec de nombreux organismes et partenaires et avons maintenu notre présence forte aux centres d’expertise nationaux (GDR-RO, AGRESS, IFRATH, AFIHM, GDR SEEDS, GDR-MACS, etc.).

En 2017, le LCOMS a déménagé dans de nouveaux locaux (UFR MIM) au Technopôle pour occuper ses nouveaux locaux tout neufs et modernes. Ce déménagement a été réalisé dans le cadre du plan Campus Lorrain. Cette nouvelle implantation au cœur du campus scientifique messin, en proximité des étudiants et des plateformes expérimentales, a facilité nos activités au quotidien. Le LCOMS a fait l’objet d’un classement ZRR depuis quelques années. Il abrite 2 zones ZRR depuis juin 2021.

Le LCOMS a renforcé son positionnement dans la Grande Région et ses collaborations industrielles (notamment avec les PME). Cela s’est par exemple traduit par des collaborations scientifiques avec l’Université du Luxembourg et l’Université de Sarre (thèses de doctorat), mais aussi à travers d’un grand projet INTERREG pour le pilotage de la productivité (PRODPILOT). Nous sommes également fiers de constater que nos thématiques de recherche font régulièrement l’objet des partenariats CIFRE et aboutissent à la création de start-up. Je cite la start-up i-VIRTUAL qui a été hébergée au sein du LCOMS.

Le LCOMS est devenu l’acteur principal en Sciences et Technologies de l’Information et la Communication (STIC) en Lorraine Nord, avec des spécificités applicatives originales autour de l’environnement, l’humain et la santé.

Factuel : Quelles sont les orientations futures ?

Imed KACEM : Aujourd’hui, le LCOMS est organisé en trois axes (thèmes) de tailles comparables conformément aux dernières recommandations du Hcéres :

AXE 1 - Décision et OPtimisation (DOP)

Les recherches méthodologiques de cet axe couvrent recherche opérationnelle, approximation polynomiale des problèmes NP-difficiles, programmation mathématique, analyse/visualisation des données et aide à la décision. L’axe DOP s’intéresse également aux applications sous-jacentes comme l’ordonnancement, le lot sizing, le placement, le transport, ainsi que les systèmes de santé et l’industrie du futur. 

AXE 2 - Capteurs, ARchitecture Electronique et Sûreté des Systèmes (CARESS)

Cet axe couvre des activités en électronique embarquée et capteurs intelligents, optimisation et conception architecturale, placement des capteurs, nez électronique, calcul de haute performance sur structures hétérogènes FPGA/CPU, optimisation embarquée. Il s’intéresse également aux modèles du risque, collecte des données, optimisation des réseaux de capteurs, ordonnancement de la maintenance préventive/active et des tâches de diagnostic. 

AXE 3 - Evaluations Neurobiologiques emOtions interactionS et aIdes à la perSonne (ENOSIS)

Cet axe travaille sur différentes problématiques comme l’analyse des modalités d’Interaction Humain- Machine (IHM), ainsi que la conception et l’évaluation de ces modalités, des interfaces, et de la visualisation. En outre, ENOSIS étudie les systèmes-humain-machine (systèmes d’aide à la personne, instrumentation intelligente pour systèmes d’aide à la personne, domotique). On s’intéresse également à la mesure de l’état émotionnel (analyse des mécanismes d’influence, Emotion/Performance motrice ou cognitive), l’acquisition des données et le traitement du signal. Il développe également des recherche en Neurotoxicologie (risques de l’environnement, notamment alimentaire, au niveau neurologique : toxicité neurologique et neuro biologique). 

Le LCOMS va poursuivre sa dynamique pour rester comme un acteur majeur de recherche scientifique en STIC et ses applications autour de l’environnement, la santé et les systèmes orientés vers l’Homme au sens large.

Pièce(s) jointe(s): 
Imed Kacem, directeur du LCOMS et Jean-Luc Blin, vice-président du conseil scientifique
Imed Kacem, directeur du LCOMS, Marc Sciamanna, vice-président de l'Eurométropole de Metz et Yves Laprie, directeur du pôle AM2I
Les membres du LCOMS
Le directeur du LCOMS et les responsables des axes
Le gâteau d'anniversaire