[3 questions à] Sarah Lapcevic, boursière d'excellence ORION

 
Publié le 4/05/2022 - Mis à jour le 18/03/2024
Sarah Lapcevic

Sarah Lapcevic, lauréate bourse d’excellence ORION, a un profil particulier : elle a fait une reconversion professionnelle. Agée de 36 ans, la jeune femme (par ailleurs mère de 4 enfants) est inscrite en Master 2 psychologie clinique, psychopathologie, psychologie de la santé.

Factuel : Qu'est-ce qui vous motive dans vos études ? 

” J’ai travaillé très tôt à l’âge de 19 ans et gravi les échelons pour devenir directrice d’études marketing. Mais j’avais toujours en tête de reprendre mes études. Le déclic a été pour moi les attentats de Nice. Cela m’était insupportable de voir ça sans ne rien pouvoir faire. C’est là que j’ai repris mes études en trauma. Ce qui me motive est de faire évoluer les concepts. Lorsque l’on est dans un cursus, on nous apprend ce qui se fait aujourd’hui, mais il n’empêche que d’avoir sa propre réflexion, ça reste primordial. Puis surtout, cela permet d’apporter quelque chose à la science.

Factuel : Que vous apporte la bourse d'excellence ORION ? 

2021-2022, année de ma bourse d’excellence ORION est une période charnière. Si tout va bien, je serai, à l’issue de cette année, psychologue clinicienne, psychothérapeuthe et en même temps, je commencerai ma thèse. J’y travaille déjà ! Je collabore à la fois sur les sujets de recherche du laboratoire APEMAC à Metz et élabore mon sujet de thèse. Le gros atout du programme ORION est de me faire gagner 1 an sur l’élaboration de mon projet.

Factuel : Quel est votre projet ?

J’aimerai l’élaborer sur la mise en place d’un environnement thérapeutique virtuel, pour la simple et bonne raison que la crise du COVID nous incite à repenser totalement la prise en charge psychothérapeutique. Il s’agit de proposer, en plus d’une psychothérapie en présentiel et/ou en distanciel, un espace thérapeutique virtuel personnalisé. Mon objectif est donc de réfléchir quant à la pertinence et la faisabilité d’un environnement virtuel, capable, entre autres, de stabiliser mais aussi de traiter les patients souffrant de symptomatologie chronique…et pour ça, je vais me baser sur différentes théories : consolidation et reconsolidation de la mémoire, théorie de la mémoire de travail, etc.