A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, Factuel part à la rencontre d'étudiantes-entrepreneures du PeeL. Entreprendre au féminin, c'est possible ! Découvrez le portrait de Juliette Laurent...
- Pouvez-vous nous parler de votre projet et de son histoire ?
Depuis mon enfance, les animaux ont une place importante dans ma vie. J’ai toujours eu à cœur leur bien-être et la construction d’une relation de qualité avec eux. Ayant eu l’occasion de grandir avec un chien dès mon plus jeune âge, j’ai pu construire une relation très fusionnelle avec lui. Cette expérience m’a fait prendre conscience du bien-être et de l’apaisement que me procurait sa présence à mes côtés. Cela a nourri en moi le besoin d’évoluer aux côtés des animaux. De plus, étant l’aînée de la famille, j’ai toujours été entourée de jeunes enfants en bas âge. J’ai développé un intérêt pour ce public, leur façon d’aborder leur environnement et l’envie de les accompagner dans leurs découvertes.
C’est en m’appuyant sur ces différentes expériences, qui m’ont permis de construire mon identité personnelle et professionnelle actuelle, que j’ai décidé de lier l’accompagnement de jeunes enfants au contact avec les animaux.
- Comment vous est venue l’idée d’entreprendre ?
Je souhaitais construire une activité professionnelle qui me corresponde en tous points. J’ai toujours aspiré à une certaine autonomie et ai besoin d’avoir une vision d’ensemble et organisée des services que je propose. C’était aussi un défi pour moi de construire un projet professionnel que j’imagine et réfléchie depuis plusieurs années déjà. Une façon de me prouver à moi-même que je suis capable de construire un projet qui permettra d’apporter au public accompagné une forme de bien-être et d’évolution positive dans leur quotidien. Pour moi, entreprendre est un défi en tant que jeune diplômée, d’autant plus que je n’ai aucune expérience de l’entreprenariat et peu de la vie professionnelle. J’avance pas à pas, en me faisant accompagner par le Peel, pour ne pas me lancer à l’aveugle vers l’inconnu.
- En quoi le PeeL vous aide dans le développement et la création de votre projet ?
La chargée de projets qui m’accompagne au sein du Peel est d’une aide précieuse dans la construction de mon projet. Compréhensive et bienveillante, elle se montre à l’écoute de mes propositions et interrogations et m’apporte des réponses qui m’aident à avancer. Elle pose un regard objectif sur ce que je construis et me permet de prendre du recul et ainsi d’orienter mes recherches afin de faire avancer mon projet. Elle sait également m’orienter vers des partenaires en fonction de mes besoins. Il y a beaucoup d’éléments essentiels à connaitre lorsque l’on se lance dans l’entreprenariat et j’avoue être loin de tous les connaître. La présence de Sandra à mes côtés me rassure, je sais que je peux m’appuyer sur elle pour avoir les références nécessaires et ainsi avancer sereinement dans la construction de mon projet.
- Pour vous, que signifie « Entreprendre au féminin » ?
Au-delà de voir des femmes s’investir dans l’entreprenariat, cela signifie pour moi, défendre l’égalité homme/femme dans la société et reconnaitre les compétences de ces dernières en tant que meneuse de projets entrepreneuriaux. Ces termes sous-entendent, à mon sens, qu’une femme peut, au même titre qu’un homme, créer, s’investir, communiquer, démarcher, et faire exister et vivre une entreprise qu’elle a elle-même construite. Cela permet aussi de casser les clichés que l’on peut voir, lire, entendre sur les femmes. J’ai pu découvrir bon nombre de projets en intégrant le Peel, menés par des hommes, comme des femmes. Chacun fait preuve de beaucoup d’inventivité et les projets se confondent dans diverses catégories, sans que ces dernières ne soient genrées en fonction des projets qui y sont proposés.
- Le fait d’être une femme a-t-il eu une quelconque influence sur votre façon d’aborder ou de mener votre projet ?
Absolument aucune ! Peut-être est-ce dû au fait que les professions sanitaires et sociales sont occupées essentiellement par des femmes, notamment auprès des jeunes enfants et en médiation animale… ? Mais c’est un projet que je muris depuis plus de 5 ans et qui me tiens énormément à cœur. Je ne doute pas de ma capacité à le réaliser. Et personne n’est venu s’interposer entre ma motivation et moi. En général, les personnes avec qui j’échange sont plutôt encourageantes et admiratives de ma démarche en tant que jeune diplômée. Ce qui ne fait qu’accroitre ma détermination et ma confiance en mes capacités. Je ne me sens pas désavantagée ou dévalorisée dans mon projet par rapport aux collègues entrepreneurs que je peux rencontrer. J’ai le sentiment que nous sommes tous accompagnés avec les mêmes égards de la part des chargés de projets qui nous suivent dans notre parcours entrepreneurial.
- Si vous deviez donner un conseil aux femmes qui souhaiteraient se lancer dans l’entrepreneuriat, quel serait-il ?
Aux hommes comme aux femmes, je leur dirais de croire en leur projet et de se lancer. Il est important de bien se renseigner et, si l’occasion se présente, de se faire accompagner (par le Peel par exemple…) pour réaliser les bonnes démarches et assurer la pérennité de leur projet. Ne pas hésiter à s’entourer de personnes de confiance, encourageantes et prêtent à nous soutenir dans notre démarche. Entreprendre demande du temps, des réflexions, des remises en question et il est important de savoir prendre du recul. Cela me semble essentiel pour avancer dans notre projet et assurer sa viabilité.