[Entreprendre au féminin] Rencontre avec Océane Steenkist-Delambre, étudiante-entrepreneure au PeeL

 
Publié le 9/03/2022 - Mis à jour le 5/05/2023
  • Pouvez-vous nous parler de votre projet et de son histoire ?

En 2021, j’ai eu l’idée de proposer des escapes games personnalisés chez des particuliers. Toutefois, je n’appréciais pas le fait de construire tout un univers pour seulement une heure d’activité et ensuite tout déconstruire. C’est ainsi qu’en août 2021, j’ai eu une nouvelle idée, celle de construire un parc d’attraction reprenant les codes des jeux vidéo et des jeux de rôles. Depuis mon projet n’a fait qu’évoluer et se structurer. À présent, mon projet est de construire un parc immersif d’aventure et d’attraction en solo ou en équipe dans lequel le joueur est maître de son aventure. L’objectif est de donner l’illusion d’être dans un jeu vidéo à travers 4 mondes, des quêtes et des donjons. De plus, afin de supprimer l’attente pour réaliser les attractions qui représentent le premier motif d’insatisfaction des visiteurs, un algorithme de gestion des flux oriente les visiteurs vers les zones du parc avec une faible fréquentation. Chaque visiteur ou groupe de visiteurs a un parcours personnalisé et unique. Aussi, si le donjon, c’est-à-dire l’attraction est libre dans 15 min, la quête pour y accéder contient des activités à réaliser sur le chemin en direction du donjon pour occuper les visiteurs afin qu’ils arrivent au bon moment et n’attendent pas.

  • Comment vous est venue l’idée d’entreprendre ?

J’ai toujours apprécié les défis, me lancer des challenges. De plus, je n’arrive pas à m’imaginer être dans une entreprise lambda à réaliser des tâches répétitives dans un bureau. C’est pourquoi j’avais déjà envie de me lancer dans l’entrepreneuriat, mais mon appréhension et ma peur m’empêchaient encore d’y aller. Ce qui a été déterminant pour moi, fut mon stage dans une entreprise de conception d’escape game en été 2021. J’étais à distance, je me sentais livré à moi-même, sans reconnaissance pour mon travail. J’ai ainsi réalisé que ma peur, de me retrouver dans une entreprise à effectuer un travail qui ne me plaît pas, était bien plus forte que celle de me lancer. C’est ainsi que j’ai pris la décision d’entreprendre.

  • En quoi le PeeL vous aide dans le développement et la création de votre projet ?

Le PeeL, par l’intermédiaire de mon chargé de projet Bertrand, me permet de structurer mon projet. J’ai tendance à vouloir travailler seulement les points du projets qui me plaisent, c’est-à-dire toute la partie de conception créative et à délaisser les points cruciaux tels que le dossier financier. Mes rendez-vous réguliers avec Bertrand et nos discussions m’amènent à me poser les bonnes questions et à prioriser mes tâches notamment celles déterminantes pour l’avancement de mon projet. De plus, le PeeL m’oriente vers des partenaires clés que ce soit pour la recherche et développement d’une technologie ou encore pour une levée de fonds. Enfin, l’open space pour les étudiants.es entrepreneurs me permet de discuter avec des porteurs d’autres projets et ainsi faire évoluer mon projet en fonction de leur retour et expertise.

  • Pour vous, que signifie « Entreprendre au féminin » ?

Existe-t-il une signification d’ « Entreprendre au masculin » ? Je pense qu’il n’y a pas de différence. Le fait d’entreprendre ne dépend pas du sexe, mais uniquement de la personne de sa motivation, sa détermination, sa persévérance. Ce qui est déterminant est la volonté de faire autrement en dehors des codes établis, c’est-à-dire finir ses études, trouver un travail et réaliser un plan de carrière. En cela, entreprendre, c’est aller à contre-courant, choisir de construire son propre avenir.

  • Le fait d’être une femme a-t-il eu une quelconque influence sur votre façon d’aborder ou de mener votre projet ?

Ce n’est pas tant le fait d’être une femme, mais mes valeurs qui influencent ma façon de mener et de concevoir mon projet. En effet, l’une de mes valeurs est la générosité et je mets un point d’honneur à concevoir un parc d’attraction qui ne satisfait pas uniquement les visiteurs, mais également mes collaborateurs. En effet, il est primordial pour moi que mes collaborateurs soient heureux dans leur travail, y trouvent un sens et un épanouissement. Ainsi, ma conception de mon parc et notamment des métiers qui le feront tourner sont grandement influencés par cela.

  • Si vous deviez donner un conseil aux femmes qui souhaiteraient se lancer dans l’entrepreneuriat, quel serait-il ? 

Je leur conseillerais de foncer ! Ça fait peur au début et c’est normal, mais c’est hautement enrichissant, et même si vous êtes seul au départ, vous ne le serez pas longtemps ! Je leur conseillerais de poursuivre leurs rêves afin de n’avoir aucun regret.