À l’occasion du 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, l’Université de Lorraine vous propose de découvrir deux portraits par jour pendant 8 jours de celles qui travaillent au quotidien pour la recherche. Zoom sur Sophie Gendarme, cheffe de projet au Centre Pierre Janet.
Quel a été votre parcours ?
Sophie Gendarme : "Mes premiers pas dans le monde universitaire m’ont amené à entamer un cursus en sciences humaines sociales, naviguant entre psychologie et sciences de l’éducation. Afin de lier ces thématiques à des applications de terrain, je me suis alors dirigée vers un master en santé publique, avec une spécialisation en promotion de la santé. L’objectif, en combinant ces approches, était de pouvoir intervenir auprès des populations, sur le terrain, en amont, via des actions de prévention et des projets de recherche.
Forte de ce bagage pluridisciplinaire, j’ai eu la chance de faire mes premières armes professionnelles, au Centre d’Investigation Clinique du CHRU de Nancy, en tant que cheffe de projet. J’ai alors eu l’opportunité de mettre en place des projets de recherche variés de type cohortes et essais cliniques et d’évaluation (de processus, d’outil d’aide aux acteurs comme le site EVALIN, de mise en place et évaluation de programmes d’éducation thérapeutique). Après cette première aventure professionnelle - d’une durée de 8 ans -, je suis revenue à mes premiers intérêts, les sciences humaines et sociales, en rejoignant l’équipe du Pôle Recherche du Centre Pierre Janet en 2017 en tant que cheffe de projet."
Sur quelle thématique travaillez-vous et quelles en sont les applications ?
Sophie Gendarme : "Mes missions au sein du Pôle Recherche me permettent de croiser différentes thématiques, telles que les maladies chroniques et la santé mentale. Les projets que nous mettons en place permettent de comprendre les mécanismes sous-jacents et parfois complexes des comportements ou pathologies en lien avec notre état de bien-être et de santé mentale à un moment choisi. À terme, ils visent l’amélioration de la santé et de la qualité de vie des populations. Cela se traduit donc par la mise en place de projets de recherche de type interventionnel, qui sont ensuite évalués afin d’en tirer recommandations et bénéfices pour une application plus large sur le terrain.
Enfin, mes missions me permettent de travailler en lien étroit avec notre Pôle Consultation et son réseau de psychothérapeutes et d’assurer le suivi des patients participants à nos projets de recherche, notamment grâce à des outils numériques pour la passation de questionnaires de recherche."
Pourriez-vous partager avec nous ce qui vous a poussée à faire ce métier ?
Sophie Gendarme : "Les mots clés de mon métier sont pluridisciplinarité et coordination.
Ma curiosité scientifique et mon intérêt prononcé pour ces thématiques m’ont poussé vers ce domaine professionnel. Le métier de cheffe de projet dans la recherche me permet de m’épanouir avec la diversité des missions qui sont les miennes. Pas de place pour l’ennui ! Mon métier me permet d’être un acteur clé au sein de chaque projet en coordonnant l’ensemble des partenaires, en travaillant en équipe, en ayant une vision transverse et globale, et en participant pleinement au montage et à la mise en œuvre du projet de recherche. Ce métier, au cœur de l’actualité scientifique, constitue un apport de connaissance constant et de découvertes au quotidien.
Le monde de la recherche avec la diversité des thématiques, des approches et des métiers, est une opportunité pour que chacune puisse y faire sa place."