Le Label "Compétences pour l'entreprise" de la CDEFI pour les doctorants de l'UL

 
Publié le 6/01/2022 - Mis à jour le 2/05/2023

Le dispositif du Label « Compétences pour l’Entreprise » est proposé par la Conférence des Directeurs des Formations d’Ingénieurs Françaises (CDEFI). Il vise à préparer davantage les docteurs aux différentes fonctions et métiers du secteur privé et à améliorer la reconnaissance et l'attractivité de la formation doctorale auprès des entreprises françaises.

Schématiquement, la participation au label « Compétences pour l’entreprise » consiste à suivre 70h de formation orientée vers l’entreprise et à passer au moins 30 heures en immersion dans une entreprise, puis à présenter un rapport devant un jury pour faire valider l’acquisition de certaines compétences proposées dans un référentiel de la CDEFI.

Après une première expérience sur 2016-2018 (9 lauréats), l’habilitation de l’Université de Lorraine par la CDEFI a été renouvelée jusqu’en 2022-2023.

Maurine D’Agostino est la première doctorante à avoir obtenu le label CPE pour la deuxième période d’habilitation de l’Université (elle a par ailleurs soutenu sa thèse le 16 décembre 2021). Elle a été accompagnée pour son séjour en entreprise par la Direction Entrepreneuriat et Partenariats Socio-économiques (DEPAS), notamment par Thierry Daunois.

Maurine, pourquoi avez-vous entrepris la démarche du Label CPE ?

J’ai entrepris le label « Compétence pour l’entreprise » pour deux raisons. La première dans le cadre de mon projet professionnel, qui est de trouver un poste dans le secteur privé après ma thèse, avec la volonté d’avoir un petit plus dans mes compétences personnelles qui pourrait faire la différence. La seconde était de valoriser les formations suivies lors de ma thèse pour pouvoir en tirer le maximum, toujours en lien avec mon objectif professionnel.

Comment avez-vous été accompagnée ?

L’accompagnement est complet, du début jusqu’à la soutenance du label et se fait avec une réelle bienveillance. Chaque participant est en lien avec un ou deux référents qui jouent leur rôle très sérieusement, qui sont à l’écoute de notre projet et qui nous aident dans la recherche de notre stage en immersion en entreprise.

De plus le lien avec l’entreprise se fait naturellement, mon stage chez SOMAIA s’est très bien passé et a été une expérience très enrichissante.

Comment avez-vous apprécié cette expérience ?

Le label « Compétence pour l’entreprise » est une expérience personnelle et humaine très motivante. Les formations apportent un réel plus dans nos compétences en plus de s’intégrer parfaitement dans les formations de la thèse, et le stage en immersion en entreprise permet de découvrir un domaine complétement nouveau, avec les projets et les problématiques d’une entreprise et permet d’adapter toutes nos connaissances et compétences acquises jusqu’ici dans un contexte nouveau.

Thierry, comment le projet de la doctorante a-t-il été accompagné ?

Le Label CPE donne l’occasion aux doctorant(e)s de découvrir le monde de l’entreprise, au travers des formations dispensées, mais également de la phase d’immersion. La DEPAS a été sollicitée pour accompagner les doctorants dans la recherche d’une entreprise et/ou organisation qui les accueille. En fonction de la thématique de la thèse, nous nous répartissons les dossiers, et, dans le cas de Maurine, ce sont Lucie Cesca et Laure-Élise Briois, chargées de développement territorial et innovation, respectivement sur la bioéconomie et sur le développement durable, qui ont accompagné Maurine. Cet accompagnement consiste en un premier échange autour du projet professionnel post-thèse, qui permet d’identifier vers quelles structures, entreprises, groupements d’entreprises diriger le/la doctorant(e). Mais la démarche doit venir de l’étudiant(e) : nous sommes là pour l’aider à préciser ses attentes et besoins, puis à identifier les bonnes personnes à contacter.

Quel était le défi ?

Parler de défi, dans le cas de Maurine, est peut-être exagéré. Il se trouve que son profil collait assez bien avec une entreprise avec laquelle nous étions justement en contact à ce moment-là, et qu’elle semblait tout à fait en capacité de répondre aux attentes de cette dernière. Le timing était le bon, tout était aligné ! Du coup, il a été relativement simple de mettre les choses en place. Naturellement, comme il s’agissait de la première « promotion » du label, il y a eu quelques détails matériels et administratifs à régler, mais l’essentiel était là : la bonne personne, au bon moment, à la bonne place !

Quel est le retour de l’entreprise ?

Pour nous, à la DEPAS, travailler avec les entreprises est notre quotidien. Il nous a donc semblé évident, dès le début, qu’il fallait mettre en place un suivi de la façon dont les entreprises perçoivent les doctorant(e)s qu’elles accueillent dans le cadre du label CPE, avec un entretien a posteriori. Dans le cas de Maurine, l’entreprise a vraiment apprécié le fait qu’elle puisse leur apporter des réponses concrètes à certaines de leurs problématiques, ainsi que son adaptabilité. La capacité de Maurine à passer d’un rôle d’observation à une attitude pro-active a été remarquée et soulignée. Pouvoir bénéficier, dans un contexte « administratif » simple (processus, délai de mise en place...), d’un regard extérieur et neuf, a particulièrement plu. Ainsi, l’entreprise se dit prête à renouveler l’expérience, ce qui constitue probablement la meilleure façon de dire que Maurine a « fait le job » !

L’entreprise Somaïa a été créée en 2019 à Saint-Dié-des-Vosges, avec pour objectif de produire des micro-algues, et en particulier de la spiruline, cultivées en France. La culture, effectuée en milieu fermé – photobioréacteurs – permet de garantir l’absence de contaminants environnementaux, la qualité de la production et le respect des normes agro-alimentaires. Le site est conçu pour accueillir 120 photobioréacteurs en marche normale. La maîtrise de la température, de l'oxygénation, de l'éclairage, de l'apport de nutriment et du pH du milieu de culture sont les facteurs déterminants pour la qualité et la qualité de la production.

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