Yassine BOUKAL, étudiant de 28 ans, a posé ses valises à Longwy grâce au programme Erasmus Mundus EU-METALIC. Aprés une licence et un master au sein de l’Université Hassa II Casablanca au Maroc, Yassine poursuit un cycle doctoral au CRAN - Centre de Recherche en Automatique de Nancy
Pourquoi avoir fait le choix de venir en Lorraine dans le cadre de vos études ?
Yassine Boukal : Lors du choix de l’université d’accueil, j’étais libre pour choisir le pays et l’université qui me conviennent. Mais j’ai choisi l’Université de Lorraine, car son système universitaire est connu, comme un système universitaire à l'écoute des étudiants. Et ce qui m’a confirmé cette conviction, c’est mon encadrant, Professeur Darouach, car dés que je l’ai contacté pour la première fois, je l’ai trouvé disponible afin de me fournir tous les documents nécessaires pour compléter mon dossier administratif, et la coordinatrice du programme Erasmus au sein de l’université, Mme Delphine Laurant, qui m’a aidée de son coté, elle m’a fourni toutes les informations qui concernent le programme de mobilité Erasmus.
En quoi l'obtention de cette bourse de mobilité a-t-elle été déterminante dans la réalisation de votre projet ?
YB : Pour la réalisation de mon projet professionnel, j’avais besoin d’un séjour scientifique au sein d’un laboratoire de recherche étranger. J’ai choisi un des plus grands centre de recherches connus dans mon domaine d’études « Centre de Recherche en Automatique de Nancy CRAN », car il y a des chercheurs connus à l’échelle mondiale dans ses équipes de recherches. Parmi eux, mes encadrants dans mes travaux de recherches, Professeur Mohamed Darouach, et Professeur Michel Zasadzinski.
Avez-vous bénéficié d'autres aides pour financer vos études ?
YB : Le montant de la bourse Erasmus reçu par chaque étudiant en mobilité, ne le laisse pas en cas de besoin financier. Et aussi, le programme Erasmus, prend en charge les frais de déplacements, d’inscription et médicaux …
Qu’est que cette expérience vous a apporté ?
YB : J’a eu de la chance d'être sélectionné dans cette mobilité universitaire. Cette expérience est une très belle occasion pour montrer que mon potentiel, et mon envie de réussir n’est pas limité dans mon pays, précisément dans mon université. Cela m’a permis aussi me poser certaines questions, sur mon parcours universitaire, mes choix, mon avenir … C’est une étape primordiale, surtout quand on commence à se préparer pour franchir le domaine professionnel. Une telle expérience est très bénéfique pour moi, l’encadrement scientifique des doctorants au sein de mon laboratoire actuel, le « CRAN », est différent et complémentaire à la fois de celui que j’ai eu au sein de mon université marocaine.
Quelles étaient vos plus grandes peurs en arrivant ?
YB : Avant mon arrivé en France, j’avais peur du racisme, mais heureusement, toutes les relations humaines et les rencontres que j’ai eues jusqu’à présent, soit avec le personnel de l’université et les personnes que j’ai côtoyées durant mon séjour, m'ont prouvé que j'avais tort. Au contraire, j’ai aimé que beaucoup de gens m’aident dans toutes mes démarches administratives, et pour m’intégrer d’une façon positive dans la société française.
Quelles est votre meilleure expérience, la pire ? Vos plus belles rencontres ?
YB : Parmi mes meilleures expériences vécues en France, c’est quand j’ai assisté à « Échanges Gourmands » à Metz, c’est une manifestation organisée par la Ville de Metz, Metz Métropole et le Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) de Metz, où des étudiants ou des chercheurs étrangers sont accueillis à l’Hôtel de Ville, et assistent à une visite guidée de la ville de Metz, et le lendemain, certaines familles de la ville de Metz les invitent chez eux pour partager un repas. Mes pires expériences, c’est quand j’envoie un e-mail à une personne qui a un prénom mixe, et je n’arrive pas à faire la différence, est ce que c’est un homme ou bien une femme, et je reçois une réponse normal à mon e-mail, mais avec une petite note à la fin pour me dire que je me suis trompé, c’est-à-dire que je m’adresse à une dame au lieu d’un homme et vice-versa.
Quel conseil donneriez-vous à un étudiant qui souhaite se lancer dans l'aventure ?
YB : Je conseillerais à un étudiant qui souhaite se lancer dans cette « aventure », de se renseigner sur l’université qu’il veut choisir, ses formations, de prendre contact directement avec les responsables des formations choisies et inscrites dans le programme de mobilité. Il doit être vraiment sûr de ses motivations car, il est sensé convaincre un responsable de formation et un comité du jury par sa lettre de motivation, s’il n’est pas convaincu de son choix, il n'arrivera jamais à les convaincre.