Cécile Floer, prix Jeunes talents "Pour les femmes et la science" de la Fondation L'Oréal

 
Publié le 9/10/2019 - Mis à jour le 10/10/2019
Cécile Floer_Crédit Julien Knaub-L'Oréal
Cécile Floer, doctorante à l’Institut Jean Lamour, fait partie des 35 jeunes chercheuses récompensées par le Prix Jeunes talents France 2019 Pour les femmes et la science, décerné par la Fondation l'Oréal en partenariat avec l'UNESCO. Sélectionnée parmi plus de 800 candidates par des membres de l'Académie des Sciences, Cécile a reçu sa dotation de 15 000 euros le 8 octobre 2019 au Museum d'Histoire naturelle de Paris.
 
Ce prix vient récompenser le parcours déjà riche de cette jeune femme, qui soutiendra en novembre 2019 une thèse sur les capteurs à base d'ondes élastiques de surface imprimables sur la peau.

Originaire de Sarreguemines, Cécile est ingénieure de l’Ecole Nationale Supérieure d’Electricité et de Mécanique (ENSEM) de Nancy. Elle a étudié pendant six mois à la Technische Universität de Münich dans le cadre de son diplôme, l’occasion pour elle d’élargir ses connaissances à la biomécanique et aux applications biomédicales.

Après un stage à l’IFP Energies Nouvelles de Rueil Malmaison, sanctionné par le dépôt d’un brevet, elle a rejoint l’équipe Micro et Nanosystèmes de l’Institut Jean Lamour pour y effectuer une thèse sous la direction du Pr. Omar Elmazria et du Dr. Sami Hage-Ali.

Sa thèse, financée par la Direction Générale de l'Armement, s’inscrit dans le cadre du projet Impact Nanomaterials for Smart Sensors de Lorraine Université d’Excellence (LUE).

Son sujet témoigne de son intérêt pour les phénomènes physiques applicables au domaine de la santé. Il s’intitule : "Antennes et capteurs SAW sans fil, étirables et imprimés sur la peau : conception, microfabrication et mesures". Son travail consiste à élaborer un capteur de température sans fil prêt à "tatouer" sur la peau.

Basé sur une structure à ondes acoustiques guidées, le capteur sera passif et auto-protégé. Couplé à des antennes étirables sur élastomère, il pourra être interrogé à distance. L’ensemble, ultrafin, sera directement fixé sur la peau. Le caractère imperceptible du capteur, ainsi que la possibilité d’interrogation sans fil seront des atouts pour d’éventuelles applications biomédicales, notamment dans la Silver Economie, pour assurer une meilleure autonomie des personnes âgées.

La problématique des capteurs SAW s’applique également à d’autres secteurs comme l’industrie aéronautique, l’automobile ou la métallurgie.

Durant ses deux premières années de thèse, Cécile a pu valoriser son travail à travers la participation à sept conférences internationales et la rédaction de six publications scientifiques, dont deux articles dans des journaux à comité de lecture.

Elle a par ailleurs reçu le 2e prix du "Student Paper Competition" lors de la conférence internationale IEEE IUS en 2017 à Washington, et remporté le prix du "Meilleur Poster" de son école doctorale en 2018.

Cécile est également représentante étudiante au comité administratif de la société IEEE UFFC (Ultrasonics, Ferroelectrics and Frequency Control).

Après sa thèse, elle poursuivra la recherche à l'Université de Californie de San Diego, avec le professeur James Friend, grâce à une bourse Fulbright.



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Cécile Floer dans son laboratoire_Crédit Fondatiin L'Oréal-Jean-Charles Caslot
Grand amphithéâtre du Museum d'Histoire naturelle
Remise de son prix à Cécile Floer
Cécile Floer au centre
Les 35 lauréates
Cécile Floer et son co-directeur de thèse, Sami Hage-Ali