L’université forme de plus en plus d’étudiantes entrepreneures

 
Publié le 7/03/2016 - Mis à jour le 10/03/2016
Christophe Schmitt

A l'occasion de la semaine de l’entrepreneuriat au féminin, Christophe Schmitt, responsable du Pôle entrepreneuriat étudiant de Lorraine (PeeL), rappelle que la formation à l’entrepreneuriat s’adresse à toutes et tous.

Quels bénéfices dans l’acquisition de compétences entrepreneuriales dès l’université ?

« La société et la place qu’elle donne aux jeunes ont évolué » rappelle Christophe Schmitt pour qui entreprendre n’est plus réservé uniquement à ceux qui peuvent s’appuyer sur les compétences et les moyens acquis au cours de leur expérience professionnelle : « Aujourd’hui on peut entreprendre avec trois fois rien. Les projets portés par les jeunes sont là pour nous le rappeler. Les jeunes ont des choses à dire, encore plus avec l’accélération apportée par le digital dont ils maîtrisent les outils et les codes ».

La priorité du PeeL est de transmettre une culture entrepreneuriale durant les études, « être entreprenant avant d’être entrepreneur ». Au moment où le marché du travail peut sembler difficile d’accès et où les premières expériences sont souvent marquées par la précarité, l’entrepreneuriat offre une perspective, car « entreprendre c’est prendre son destin en main, c’est un moyen de se découvrir et de se réaliser professionnellement ».

Un projet de création d’entreprise est l’occasion de constituer un solide réseau professionnel et d’améliorer son CV. Raison de plus pour tenter l’aventure dans le cadre formateur de ses études, surtout si l’on n’est pas issu d’un milieu où l’on côtoie des entrepreneurs.

Les étudiantes-entrepreneures de plus en plus nombreuses

Etudier et entreprendre, elles en parlent

Face aux obstacles de la création d’entreprise, les idées reçues ont la vie dure. Pourtant les chiffres montrent que la parité est en marche. Cette année, parmi 140 étudiants-entrepreneurs accompagnés par le PeeL, un tiers sont des étudiantes. Bien qu’encore minoritaire, le nombre d’étudiantes-entrepreneures a augmenté de 75% par rapport à l’année passée tandis que le nombre d’étudiants-entrepreneurs progressait de 50%. De plus, « les projets portés par des étudiantes n’ont rien à envier à ceux des étudiants en terme d’ambition ou d’envergure » souligne Christophe Schmitt, « lorsqu’elles s’engagent dans un  projet, elles s’y engagent à fond ».

Titulaire de la chaire Entreprendre de l’Université de Lorraine, Christophe Schmitt appuie le développement de la reprise d’entreprises familiales par des femmes, y compris dans des secteurs traditionnellement plus masculins tels que l’industrie ou l’automobile. Parmi les projets accompagnés par le PeeL, il constate également que « lorsque le projet est porté par une étudiante, l’équipe est plus souvent mixte que lorsqu’il est porté par un étudiant ». Au-delà de l’ambition de la parité, il semble y avoir matière pour la recherche à s’intéresser à ce que l’entrepreneuriat des femmes apporte à l’entrepreneuriat.

Elles entreprennent au cours de leurs parcours universitaire

Retrouvez les portraits de trois étudiantes-entrepreneures au PeeL :