Etudiante entrepreneure au PeeL : elle crée une micro-crèche polyglotte

 
Publié le 16/12/2015 - Mis à jour le 5/05/2023

Ludivine Lancelot a 26 ans. A l’issue de son Master Entrepreneuriat et développement d’activité, elle s’apprête à concrétiser son projet de création d’entreprise. Après son DUT techniques de commercialisation, elle avait présenté le concours d’éducateur pour jeunes enfants : « la relation marchande ne me convenait pas, déjà j’étais attirée par le monde de la petite enfance ». « Un peu par hasard », Ludivine a poursuivi ses études en Licence professionnelle Entrepreneuriat et management des petites et moyennes organisations, « une révélation ».

« Je suis arrivée avec une idée de crèche polyglotte, mais encore rien d’abouti ». Au fil de sa formation et avec l’aide du Pôle entrepreneuriat étudiant de Lorraine (PeeL), Ludivine a mûri son projet : « les études de marché, les échanges avec d’autres étudiants m’ont aidée à avancer ». Les contacts avec d’autres entrepreneur·e·s ont été enrichissants, notamment au sein du PeeL où ses camarades venaient d’horizons variés.

C’est ainsi que la micro-crèche ouvrira ses portes début 2016 sur le Technopôle de Metz : une dizaine de places (soit une capacité d’accueil d’une trentaine d’enfants), une grande amplitude horaire d’ouverture, du personnel bilingue et une approche écoresponsable. Les entreprises implantées à proximité pourront réserver des places pour leurs salariés.

« L’idée d’une crèche polyglotte vient d’une frustration personnelle : j’ai les plus grandes difficultés à m’exprimer en anglais lorsque je voyage » explique Ludivine. Elle s’est penchée avec intérêt sur le sujet : « jusqu’à l’âge de 10 mois, l’enfant peut être sensibilisé très efficacement à d’autres langues, et ce même s’il ne les apprendra que plusieurs années plus tard ». C’est ainsi que le personnel de la crèche sera de langue maternelle anglaise ou allemande. Ludivine attend également de ses collaborateurs qu’ils fassent partager leurs cultures aux jeunes enfants au travers de chants, de jeux ou de recettes.

Pour concrétiser son projet, Ludivine a su convaincre des partenaires très variés : la caisse d’allocation familiale, la municipalité, les banques, les entreprises et bien sûr les parents. Pour Julien Barbier, chargé de mission du PeeL, « Ludivine n’a pas froid aux yeux, ça se voit et ça paie ».