Florian Fontanez (au centre sur la photo) a 19 ans, il est élève en première année à l’Ecole supérieure des sciences et des technologies de l’ingénieur de Nancy (ESSTIN). Fort du statut d’étudiant entrepreneur du Pôle entrepreneuriat étudiant de Lorraine (PeeL), il compte bien concrétiser son rêve d’enfant : donner un successeur au baby-foot.
A l’âge de 14 ans, Florian réalise que le football sur table ne répond pas pleinement à ses attentes de passionné de foot. « Le baby-foot est un jeu amusant, très ergonomique, mais on n’a pas l’impression de vivre une véritable partie de football ». Ainsi germe l’idée de concevoir un jeu le plus proche possible de la réalité du terrain, mais tout aussi ergonomique et ludique que le vénérable baby-foot.
Simulafoot, le projet qui relègue le baby-foot au placard
Deux années durant, Florian imagine et teste des solutions techniques. Sa trouvaille : des manettes magnétiques qui permettent de déplacer les joueurs sur le plateau. « J’ai vite compris qu’il fallait que je m’entoure, car mes prototypes n’étaient pas fonctionnels ». Florian tente sa chance au concours Entreprendre 2014 et décroche 850€ pour son projet Simulafoot. Pas assez pour payer un cabinet d’ingénieur, mais suffisamment pour solliciter une étude de la junior entreprise de l’ESSTIN. « ESSTIN Services a produit un rapport avec toutes les données scientifiques sur le magnétisme et les matériaux nécessaires à mon projet ».
Solliciter la réalisation d’un prototype par les élèves ingénieurs aurait été trop coûteux. Florian décide de devenir lui-même ingénieur. Il réussit le concours d’entrée de l’ESSTIN et recrute une dizaine de camarades pour fonder Simulafoot. La direction de l’école lui apporte son soutien : le club bénéficie d’un local dans lequel se réunir et développer le prototype. Depuis Florian développe des compétences de manager, « mon rôle est de mettre l’équipe dans de bonnes dispositions pour travailler, de mettre les bonnes personnes en relation ». Les chantiers actuels vont de la conception d’un prototype fonctionnel à l’étude marketing.
« Lorsqu’on est à peine majeur, c’est très difficile de convaincre des partenaires pour mener son projet à bien » constate Florian. C’est pourquoi l’accompagnement de son coach au PeeL est crucial. « C’est important de ne pas rester seul, de pouvoir parler avec des professionnels et participer à des concours et des évènements ». En menant ses études d’ingénieur avec le statut d’étudiant-entrepreneur, Florian met toutes les chances de son côté.