Une série d’animation met la Philo en petits morceaux

 
Publié le 12/06/2015 - Mis à jour le 23/05/2023
Philippe Thomine et Pierre-Edouard Bour.

Alors que trois nouveaux épisodes sont en préparation, les neuf premiers épisodes de la série « La philo en petits morceaux » sont disponibles gratuitement sur Internet, accompagnés d’entretiens avec les philosophes qui y ont contribué. L’occasion pour tous de s’initier et d’approfondir des questions qui concernent toutes les disciplines scientifiques.

L’idée de cette série au ton humoristique a germé en 2009 dans l’esprit de Pierre-Edouard Bour, directeur adjoint des Archives Poincaré, et de l’auteur-réalisateur Philippe Thomine à l’approche du Congress of Logic, Methodology and Philosophy of Science (CLMP) accueilli à Nancy en 2011. « Nous voulions proposer quelque chose qui permette à tout-un-chacun de comprendre ce qui réunirait 1500 participants au congrès » se remémore Pierre-Edouard Bour. Philippe Thomine apporte avec lui l’idée de l’humour absurde, héritée de son expérience de comédien. « Il y avait des réticences, il a fallu tenir la route avec notre idée dont certains financeurs peinaient à comprendre le ton » se souvient-il, « mais sitôt le premier épisode projeté, la formule s’est imposée ».

Philippe Thomine et Pierre-Edouard Bour.Six épisodes sont produits en 2011 et trois autres en 2014 avec le concours de la MSH Lorraine, pour une diffusion sur Internet et dans les festivals. Les chercheurs des Archives Poincaré se sont rapidement prêtés au jeu, constatant que la forme décalée ne nuisait pas au fond philosophique juste et rigoureux. « La philosophie conduit à une certaine ouverture d’esprit, il n’y a pas de contradiction entre l’humour et la rigueur » constate Philippe Thomine. « Pour les philosophes qui ont l’habitude d’un mode d’expression très discursif, la confrontation avec l’image est une expérience intéressante » ajoute Pierre-Edouard Bour.

Pour choisir leurs sujets, L’ingénieur et l’auteur-réalisateur ont cherché à éclairer des concepts assez larges en s’appuyant sur les ressources disponibles au sein du laboratoire. Une fois le sujet choisi, « on discute avec le chercheur pour que je m’empare du sujet. Je travaille ensuite seul avant de revenir vers lui pour m’assurer qu’il se retrouve dans le traitement graphique et audiovisuel » explique Philippe Thomine. Les derniers épisodes bénéficient de la contribution de chercheurs extérieurs aux Archives Poincaré, afin de tirer parti des collaborations existantes dans le laboratoire. « On espère que le prochain épisode verra le jour d’ici la fin 2015 » conclut Pierre Edouard Bour.