100 jeunes ont rendez-vous en Australie pour trouver comment nourrir l’humanité en 2050

 
Publié le 6/05/2015 - Mis à jour le 2/06/2015

Guillaume Flandin et Mitra Kiani sont tous deux élèves en deuxième année à l’école nationale supérieure d’agronomie et des industries alimentaires. Ils font partie des quatre jeunes français choisis pour participer au prochain Youth Agro Summit, fin août à Canberra (Australie). Là-bas, ils retrouveront les autres candidats venus de 33 pays différents avec des idées pour répondre aux besoins alimentaires.

J’ai eu du mal à réaliser que j’étais sélectionnée

« Il y a eu 2000 candidatures dans le monde. En France nous étions 9 sélectionnés pour les auditions à Lyon » souligne Mitra. « Nous avons dû rédiger notre projet en anglais, et le défendre à l’oral en anglais » ajoute Guillaume. Le 25 mars dernier, à la veille de leurs examens, les deux élèves ingénieurs étaient à Lyon pour défendre leurs projets. Le jury était composé d’une journaliste au Figaro, du PDG adjoint et du directeur communication de Bayer CropScience, la société organisatrice du sommet.

« J’ai eu du mal à réaliser que j’étais sélectionnée : les 8 autres exposés proposaient des choses très intéressantes » poursuit Mitra. Inspirée par un séjour aux Etats-Unis, la future ingénieure en agroalimentaire prône les vertus des algues : « seul un pays sur cinq en cultive parmi les 150 qui ont accès à la mer, alors que les océans représentent 70% de la surface du globe ». Les algues sont pourtant faciles à cultiver et demandent peu d’entretien. « Elles sont riches en nutriments, en fibres, en vitamines et en fer », de quoi nous encourager à chercher l’inspiration du côté du Japon et à revoir l’image que nous nous faisons des algues.

mon projet est issu d'idées et de convictions personnelles

Guillaume a pour sa part misé sur le cœur de métier de l’organisateur du concours. Afin de répondre aux carences en protéines et en vitamine A qui tuent deux millions de personnes chaque année, le futur ingénieur en agronomie mise sur les légumineuses : « les pois ou les lentilles apportent autant de glucides que les céréales, mais deux fois plus de protéines ». Conscient qu’il s’adressait à un semencier et producteur de produits phytosanitaires, le jeune homme a mis en avant différents scénarios, avec et sans OGM. « Il fallait montrer qu’il était possible d’atteindre des rendements compétitifs vis-à-vis des céréales ». Guillaume n’en oublie pas moins qu’en consommant plus de légumineuses nous pourrions consommer moins de viande, et ainsi libérer des terres et réduire nos émissions de gaz à effet de serre. « Même si mon projet est issu d'idées et de convictions personnelles, j'ai voulu l'articuler avec les attentes et les activités de l'entreprise ».

Du 24 au 28 août, Guillaume et Mitra découvriront l’Australie. Là-bas, ils confronteront leurs idées avec celles des autres jeunes venus des quatre coins du monde. « Nous avons tous proposé des solutions différentes pour répondre au même objectif » constate Guillaume, la rencontre promet d’être enrichissante.

Lire aussi : l’article paru sur le site web de l’ENSAIA