Zoom sur un collectif de chercheuses étudiant les cellules souches pour traiter l’arthrose

 
Publié le 12/02/2024 - Mis à jour le 29/02/2024

Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes.

L’occasion de mettre en lumière la récente publication d’un consortium international de chercheuses, coordonné par deux enseignantes-chercheuses, Émilie Velot du laboratoire IMoPA et Magali Cucchiarini de l’Université de la Sarre, qui met en avant la contribution des femmes à la recherche sur les cellules souches pour traiter l'arthrose, maladie entraînant la dégénérescence du cartilage. (https://hal.science/hal-04377648).

L’importance du rôle des femmes dans la recherche de solutions thérapeutiques 

Maîtresse de Conférences à la Faculté de Pharmacie de l’Université de Lorraine, Émilie Velot effectue ses travaux de recherche au sein de l’unité IMoPA (UMR CNRS-UL 7365 Ingénierie Moléculaire et Physiopathologie). Sa collaboration transfrontalière avec Magali Cucchiarini, enseignante-chercheuse à l’UKS (Faculté de médecine de l'Université de la Sarre) et au Center of Experimental Orthopaedics (CEO, Saarland University Medical Center), l’a conduite à développer une expertise en médecine régénérative musculosquelettique.

« Il m’a suffi de traverser la frontière pour trouver en Magali une femme qui possède les mêmes valeurs scientifiques et humaines que moi. Au fur et à mesure des années, elle est devenue ma mentore et m’a encouragée à me dépasser quels que soient les écueils rencontrés lors de mon parcours ». (Emilie Velot)

Fort est de constater que dans la littérature, s’il faut choisir entre une référence équivalente écrite par l’équipe d’une femme ou par celle d’un homme, c’est dans la majorité des cas la dernière qui sera sélectionnée. Cet état de fait a donné lieu à de nombreux échanges entre les deux collaboratrices concernant les difficultés rencontrés dans leur parcours, la place et la reconnaissance des femmes dans leur domaine de recherche et a conduit à la naissance de cet article d’opinion. Seize auteures se sont jointes à l’initiative, soutenue également par la société internationale pour la régénération du cartilage et la préservation articulaire (ICRS, https://cartilage.org/).

« Nous avons principalement cité des travaux scientifiques où des femmes avaient apporté leur pierre à l’édifice pour montrer leur importance à faire évoluer positivement les traitements nécessitant des cellules souches afin de lutter contre le développement de l’arthrose ». (Magali Cucchiarini)

La représentativité des femmes dans les sociétés savantes

En plus de souligner l’importance des travaux des femmes dans la recherche de solutions thérapeutiques pour combattre l’arthrose, les auteures se sont intéressées à la représentativité des femmes dans les sociétés savantes s’intéressant aux maladies musculosquelettiques. Trois domaines ont été abordés : adhérer aux sociétés savantes, être membre de leur conseil d'administration et recevoir des récompenses (cf. figure ci-après).

La publication de cet article a suscité des réactions auprès de femmes de sciences qui se sont exprimées à leur tour. La conclusion émise par ce consortium à la suite de la publication de cet article est que si le changement opère progressivement, il reste encore de nombreuses actions à mener permettant aux femmes et aux filles de science de trouver leur place.

 

Légende de la photo : Les 2 coordinatrices du consortium. Magali Cucchiarini (à gauche) et Émilie Velot (à droite) lors du dernier Congrès du Réseau Cartilage de la Grande Région célébrant le 60ème anniversaire du Traité de l'Élysée honorant l'esprit de l'amitié entre la France et l'Allemagne et le 75ème anniversaire de l'Université de la Sarre (28-29/09/2023, Villa Europa, Sarrebrück).