[Retour d'expérience] Arivoara Rabarijaona, doctorant de l'UMR SILVA, en mobilité internationale avec le dispositif DrEAM

 
Publié le 20/10/2022 - Mis à jour le 21/10/2022

Le 23 novembre prochain prendra fin le dixième épisode du dispositif DrEAM (Doctor, Explore and Achieve More!). Les doctorants sélectionnés à l’issue de cet appel bénéficieront d’une aide à la mobilité pouvant aller jusque 6500 € pour partir effectuer une partie de leur recherche dans un laboratoire à l’étranger.

Les avantages à poursuivre ses recherches dans un contexte scientifique et culturel différents sont nombreux, comme en témoignent les retours d’expérience des lauréats du programme. Zoom aujourd’hui sur Arivoara Rabarijaona, doctorant de l’école doctorale SIReNA, qui a trouvé le terrain de recherche idéal pour approfondir sa thèse sur la réactivité du chêne à la sécheresse en se rendant 3 mois au sein du WSL (Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage) de Birmensdorf.

Factuel : Pourquoi avoir voulu partir à l'étranger dans le cadre de votre thèse ?

« Mon sujet de thèse est à l’interface de deux grandes thématiques : l’écophysiologie et la génétique des populations. Ce second aspect n'est pas une thématique de recherche très développée à l'Université de Lorraine. Aller à l’étranger apporte toujours des bénéfices en termes de relations, de découverte de nouvelles méthodes et d’échanges scientifiques. »

Factuel : Comment s’est déroulée votre intégration sur place ?

« Je me suis bien intégré au sein de la structure de recherche accueillante, le personnel était bien chaleureux, même si parfois, il fallait faire le premier pas. J’ai été pleinement considéré comme employé de l’institution avec tous les avantages informatiques, les cours et formations, les conférences, les réunions, la cantine et tous les dispositifs présents sur le site. »

Factuel : Comment qualifieriez-vous vos conditions de recherche au quotidien ?

« Les doctorants en Suisse ont une grande liberté par rapport à leurs travaux. Me considérant comme leur doctorant, ils m’ont également offert cette liberté. L’encadrant m’accompagnait régulièrement et j’avais beaucoup d’interactions avec d’autres membres de l’équipe, notamment les post-doctorants qui étaient dans le même bureau que moi. J'ai eu l'occasion de faire trois présentations scientifiques lors de mon séjour, m’ayant permis d’étendre de plus en plus mon cercle et d’avoir plein d’interactions et de nouvelles idées pour ma thèse et pour l’après thèse. »   

Factuel : Quels bénéfices tirez-vous de votre mobilité ?

« L’institut était cosmopolite, les employés étaient de nationalités multiples (européennes, asiatiques et africaines). Le séjour a permis un échange culturel énorme. Du point de vue linguistique, le séjour m’a également permis de beaucoup améliorer ma pratique orale de l’anglais. J’ai pu acquérir de nouvelles techniques de mesure grâce aux dispositifs de mesures et d’acquisition de données innovants du laboratoire d’accueil, qui sont envisagés d’être utilisés plus tard à Nancy. J’ai été amené à rencontrer des scientifiques de haut prestige et ces échanges aboutissent aujourd’hui à la co-écriture d’articles scientifiques. »

Factuel : Considérez-vous que votre séjour vous a permis de développer votre réseau professionnel ?

« Oui, plus que je n’ai pu espérer. Car en plus de développer mon réseau au sein de l’institution, j’ai également profité des réseaux des scientifiques sur place pour l’étendre à un plus large niveau. »

Factuel : Cette expérience de mobilité a-t-elle changé vos perspectives d’avenir ?

« Avant la mobilité, je pensais rester en France et continuer ma carrière ici. Mais finalement, la mobilité m’a appris que c’est intéressant de voyager et de prendre de l’expérience dans des pays étrangers, non-francophones, avant de s’établir de manière définitive dans un poste permanent n’importe où dans le monde. »

Factuel : Suite à votre mobilité, la collaboration entre l’UMR SILVA et le WSL se poursuivra-t-elle dans le futur ?

« Oui, la collaboration entre mon laboratoire de rattachement et l’institut hôte existait déjà avant ma mobilité. Elle sera de plus en plus renforcée. L’année prochaine, un autre doctorant du laboratoire fera également une mobilité dans le même institut. D'autres articles seront co-écrits par des membres des deux structures dans le futur. »

Et si vous aussi vous tentiez l’expérience ? Rendez-vous sur la page dédiée pour candidater !