Tout au long du Mois de l’exposition, douze bibliothèques universitaires proposent des expositions autour du thème commun de la Première Guerre Mondiale. « Chaque équipe a pris en charge son exposition à partir de son fonds documentaire et de ses ressources » explique Frédérique Peguiron, responsable de la bibliothèque de lettres et sciences humaines de Nancy et chargée de l’animation culturelle au sein de la Direction de la documentation et de l’édition (DDE).
« Quelques bibliothèques avaient coutume d’accueillir des expositions, mais depuis 2012 nous avons à cœur de développer ces actions dans le maximum d’établissements » poursuit Frédérique Peguiron. Ce mois-ci, l’initiative s’inscrit dans une opération portée par Marie Scarpa, chargée de mission à la Culture pour l’Université de Lorraine : le Mois de l’exposition se décline également dans les Maisons de l’étudiant, au Museum Aquarium de Nancy, au Jardin Botanique de Nancy, à l’Espace Bernard-Marie Koltès et au Préau de l’école supérieure du professorat et de l’éducation.
Une mission de création
Pour Frédérique Peguiron, il s’agit de « passer d’une mission de consultation à une mission de création à partir des fonds documentaires ». Les bibliothécaires conçoivent leurs actions culturelles avec des ambitions pédagogiques et artistiques. Enseignants-chercheurs et étudiants sont toujours associés.
« Exposer dans les locaux des BU est une opportunité de toucher un public qui ne fréquente pas forcément les musées ou les galeries » renchérit Sylvie Deville, directrice adjointe de la DDE. La bibliothèque du Saulcy dont elle est responsable expose des objets liés à la Grande Guerre et prêtés par des personnels de l’Université de Lorraine. Cette exposition fait écho au colloque "Vies d'objets, souvenirs de guerres", organisé par le Centre de recherche sur les médiations (CREM) début octobre.
(Ci-contre : Sylvie Deville présente la vitrine où est exposé le costume alsacien de sa grand-mère)
La BU est l’équipement universitaire le plus utilisé par les étudiants
Des milliers d’usagers – étudiants ou non – traversent quotidiennement les locaux des bibliothèques. C’est pourquoi les salles d’exposition telles que celles de la BU du Saulcy ou de la BU de Lettres sont précieuses pour remplir la mission d’animation culturelle inscrite dans les statuts des bibliothèques universitaires. Pourtant « exposer ce n’est pas notre métier » sourit Sylvie Deville, « mais on apprend ! »
Outre le programme de 12 expositions, les bibliothèques universitaires sont également à l’initiative de Quand l’antre devient l’entre, une exposition imaginée par les étudiants en Licence Arts Plastiques, parcours scénographie. Les plasticiens sont d’ailleurs invités à profiter de ces espaces tout au long de l’année, aux côtés d’autres artistes (anciens étudiants ou intervenants dans les filières).
Créer des occasions pour que les collègues se rencontrent
Les personnels de la Direction de la documentation et de l’édition exercent un peu partout en Lorraine. En fin d’année, des visites sont organisées pour leur permettre de découvrir d’autres bibliothèques que la leur. Cette année, ils pourront en profiter pour découvrir les expositions imaginées par leurs collègues. « Nous sommes une grosse direction, il faut créer des occasions pour que les collègues se rencontrent » explique Sylvie Deville, « deux fois par an nous tenons des réunions générales. La logistique est lourde, mais c’est indispensable pour la cohésion de nos équipes ».
Frédérique Peguiron et ses collaborateurs réfléchissent d’ores-et-déjà aux expositions de la fin 2016, pour lesquelles ils ont retenu le thème de l’Eau. « Préparer le Mois de l’exposition était très intense, nous voulons nous donner le temps de mûrir ce nouveau projet qui soulève de nombreux enjeux scientifiques, artistiques et politiques » conclut-elle.
Les douze expositions
