La journée d’étude des doctorants Féminisme(s) et droit public entend réfléchir à la manière d’articuler ces deux thématiques : au cœur des théories et des mobilisations féministes, le droit est pensé dialectiquement comme un instrument d'oppression et de domination des femmes dans les sociétés politiques patriarcales mais aussi comme le levier imparable de leur émancipation. Questionner ainsi la condition juridique des femmes en France, en Europe et dans le monde revêt un intérêt tant théorique que pratique. La réception des théories féministes du droit montre un axe d’étude des plus pertinents : comment ces théories pénètrent-elles le droit et plus précisément les droits (nationaux mais aussi supranationaux) ? Cette réception dévoile une double facette : une réception jurisprudentielle d’une part, le juge joue un rôle capital dans le développement des féminismes et une réception factuelle, d’autre part, les mentalités, les traditions et surtout les instruments tant juridiques que sociaux peuvent permettre l’effectivité des théories féministes du droit ou tout au contraire, constituer des freins à celle-ci.
