Auteure/Autrice, Lecteure/Lectrice, quand la langue cherche un féminin

 
Publié le 22/02/2019 - Mis à jour le 10/05/2023

Pourquoi cette conférence-débat sur l’écriture inclusive ou la féminisation des mots ?

=> Lire l'article sur le site de l'ATILF

 

Rappel contexte

Une première conférence, destinée aux étudiant.e.s et personnels de l’Université de Lorraine | UL et du CNRS, a eu lieu le 12 avril 2018 à l’ATILF, laboratoire situé sur le campus Lettres et Sciences Humaines | CLSH. L’idée de cette conférence était d’aborder la question de l’écriture inclusive en adoptant le point de vue de la langue. Aussi le débat médiatique qui l’avait accompagnée en 2017 - 2018 a montré toute l’importance des enjeux linguistiques et politiques de cette question. Fort de ce succès de l’an passé, les trois intervenant.e.s et l’initiatrice du sujet ont souhaité pousser cette conférence-débat au delà des murs du CLSH.

 

Conférence-débat Auteure/Autrice, Lecteure/Lectrice

QUAND LA LANGUE CHERCHE UN FÉMININ

Ce deuxième échange se déroulera vendredi 8 mars 2019 à 18h dans les Salons de l’hôtel de ville de Nancy dans le cadre des 80 ans du CNRS et de la journée internationale des droits des femmes avec la participation d’Élise Fischer, auteure lorraine, animée par Marie-Madeleine Rigopoulos.

En partenariat avec La mairie de Nancy dans le cadre de la journée "Nancy fait place aux femmes !", Le livre sur la PlaceLa Mission pour la place des femmes | MPDF au CNRS, La mission Égalité - Diversité et le réseau DADIE | Diversité, Anti-discrimination, Inclusion et Égalité de l’Université de Lorraine animé par Pascal Tisserant, VP de la mission Égalité, * Et spécifiquement grâce à l’initiative et l’implication de Sandrine Ollinger, correspondante DADIE UL pour l’ATILF.

 

Contenu de cette soirée

Cette conférence-débat s’articule autour de plusieurs thématiques dont les femmes et le langage, la langue et les femmes, la langue et la norme en recourant ponctuellement au sondage du public ...

Différentes approches et différents angles de réflexion seront débattus lors de cette conférence accompagnées de questionnements comme : Est-il possible d’imposer l’écriture inclusive et qui aurait le pouvoir de le faire ? Qui peut l’employer et comment ? Est-ce nouveau ; depuis quand ? « C’est pas lisible », « c’est pas joli » : qu’est-ce que la lisibilité ? ...

 

Les intervenant.e.s et l’idée de cette conférence-débat

#Julie Abbou

Julie Abbou est docteure en sciences du langage. Elle travaille sur le rapport entre genre et langage. Après une thèse sur les pratiques qui consistent à modifier le genre linguistique pour des raisons politiques, elle s’est intéressée aux dimensions idéologiques de la langue, pour comprendre comment la langue peut renforcer ou déstabiliser les catégorisations sociales. Elle est membre du comité de rédaction de la revue numérique GLAD !, dédiée au langage, au genre et aux sexualités et a publié différents travaux sur le genre, entre grammaire et société.

=> julie.abbou@univ-amu.fr

#Sophie Bailly

Sophie Bailly est professeure en sciences du langage à l’UFR LSHS | Université de Lorraine, et membre du laboratoire ATILF dans l’équipe de recherche Didactique des Langues et Sociolinguistique.

La question du rapport entre le genre et le discours occupe ses intérêts de recherche depuis 1988 pour son DEA, puis pour sa thèse soutenue en 1992 à l’université Paris-Descartes, sous la direction d’Anne-Marie Houdebine. Elle a publié divers articles et co-dirigé deux ouvrages sur ce sujet. Elle est l’auteure d’un ouvrage paru en 2008, intitulé "Les hommes, les femmes et la communication : mais que vient faire le sexe dans la langue ?, édition l’Harmattan.

=> sophie.bailly@atilf.fr

#Christophe Benzitoun

Christophe Benzitoun est maître de conférence en sciences du langage, spécialiste du français parlé et de syntaxe. Il s’intéresse également à la question de l’orthographe et aux rapports entre oral et écrit. C’est donc tout naturellement qu’il s’est penché sur le débat autour de l’écriture inclusive, mais par le biais des problèmes que cela pose en termes de représentation graphique et du lien distendu avec le français parlé.

=> christophe.benzitoun@atilf.fr

#Sandrine Ollinger, initiatrice de cette conférence-débat

Sandrine Ollinger est docteure en Sciences du Langage et ingénieure d’études CNRS. Elle travaille sur lexique du français contemporain. Elle cherche notamment à développer de nouvelles méthodes d’analyse en empruntant leur savoir-faire à l’informatique et aux mathématiques.

Depuis 2015, elle est correspondante DADIE UL pour l’ATILF pour La mission Égalité - Diversité et le réseau DADIE | Diversité, Anti-discrimination, Inclusion et Égalité de l’Université de Lorraine.

=> sandrine.ollinger@atilf.fr

# Élise Fischer, auteure lorraine

La présence d’Élise Fischer sera l’occasion de témoigner comment et si elle se sent confrontée comme romancière à la féminisation des mots lors de l’écriture de ses fictions et mettre en valeur la langue française et son évolution jusqu’à sa féminisation.

=> Lire l’article de l’édition 2018 de la 1ere conférence

=> Lire l’article sur la projection débat Femmes d’occident, un si long chemin lors de la journée des droits de la femme du 8 mars 2017 en partenariat avec Sciences en lumière.


Petite note historique sur le 8 mars, journée internationale des droits de la femme

(source : Ville de Nancy) Les Américains font croire que la paternité de la date du 8 mars pour le « Woman Day » leur revient, suite à une grève féminine qui aurait eu lieu le 8 Mars 1857 à New-York. Cependant, cette grève n’est qu’une légende qui n’a jamais existé.

- Le 8 Mars 1910 à Copenhague une confédération internationale de femmes socialistes de tous les pays a créé cette journée en vue de servir à la propagande du vote des femmes.

- Le 8 Mars 1914, les femmes réclament le droit de vote en Allemagne (ce qu’elles obtiendront le 12 Novembre 1918).

- Le 23 Février 1917 (calendrier Grégorien) correspondant au 8 Mars dans notre calendrier (Julien) à Saint Petersburg des ouvrières manifestent dans la rue pour réclamer du pain et le retour de leurs maris partis au front.

L’ordonnance du 21 Avril 1944 accorde le droit de vote aux femmes françaises, qu’elles exerceront pour la première fois le 20 avril 1945 à l’occasion des élections municipales (un siècle de retard sur les hommes, qui votent en France depuis 1848).

- Le 8 Mars 1948 en France, 100 000 femmes défilent à Paris de la République à la statue de Jeanne d’Arc ; c’est ce qu’elles ont appelé « le jour de gloire ». Cette manifestation est relayée dans de nombreuses villes de France (5 000 à Lyon, 30 000 à Marseille…) et en Belgique.

- Le 8 mars 1977, l’Organisation des Nations Unies | ONU officialise la Journée Internationale des Droits des Femmes.

En France, c’est en 1982 que le gouvernement instaure le caractère officiel de la célébration de la journée de la femme le 8 Mars.

- Le 8 Mars 1986, au Chili cette journée a fait l’objet d’une manifestation violemment réprimée et le même jour, à Washington, 100 000 personnes manifestaient contre la volonté des conservateurs de supprimer le droit à l’avortement.

- Le 8 Mars 2001, lancement du site WEB permanent sur la Journée de la femme afin de conserver une trace de tout ce qui s’est dit et fait pour la condition des Femmes.

Dernière mise à jour : 27/02/2019 / communication ATILF | © https.www.francetvinfo.fr | Sources : J. Abbou, S. Bailly, C. Benzitoun, S. Ollinger, F. Porterat 

 

Ecriture inclusive, féminisation des mots