Soutenance de thèse - Émilie Landais - Crem

 
Date(s): 
Lundi 17 décembre 2018 - 14:00
Lieu(x): 
Metz, université de Lorraine, Île du Saulcy, UFR SHS, salle C205 Metz

Thèse d'Émilie Landais soutenue le 17/12/2018

Les études de la pornographie en France. Naissance, circulation et mutation du fait pornographique dans les sciences humaines et sociales.

La pornographie fait partie du paysage de notre société. Le processus de massification qui s'est produit, essentiellement des années 1970 à nos jours, l'a progressivement conduit à devenir une industrie culturelle colossale soulevant des questions relatives aux discours dont elle est la matière (professionnels du secteur de production, journalistes, profanes, politiques, etc.). La pornographie est un objet social et culturel, relevant d’enjeux économiques, politiques et esthétiques, et semble de fait avoir gagné en légitimité au sein-même de la recherche scientifique durant cette dernière décennie. Instituée en courant de pensée ici (porn studies anglo-saxonnes), en sous-champ de recherche là (pornographie lesbienne, etc.), ce « nouveau » terrain de recherche pourrait bien constituer un prolongement des études sur le genre et la sexualité.C’est ce processus de mutation d’un objet marginal vers un objet conforme au système académique que nous nous proposons d’élucider dans cette thèse. Ce travail a pour but de réhistoriciser l’émergence des différents travaux français s’attachant à la question de la pornographie. L’élaboration de cette cartographie permettra d’une part, de découvrir le noyau et la constitution des études de la pornographie en France, et d’autre part, de dépeindre l’aspect communicationnel propre à la construction, à la mutation et à la transmission du savoir. Ces processus apparaissent alors tant dans les relations qu’il est possible d’établir entre différents champs scientifiques, que dans la circulation des savoirs propres à la science en train de se faire. Cette recherche pourrait d'ailleurs avoir un apport heuristique quant aux études d’ores et déjà menées depuis les années 1980 en sociologie ou en histoire des sciences, quant à l’émergence de nouvelles disciplines, de nouveaux champs et objets de recherche.

Directeur(s) de thèse :

Jacques Walter

Jury : 

Jacques Walter (université de Lorraine, directeur)

Pascal Lardellier (université de Bourgogne Franche-Comté, rapporteur)

Bernard Andrieu (université Paris Descartes, rapporteur)

Claire Lahuerta (université de Lorraine, examinatrice)

Fabienne Martin-Juchat (université Grenoble Alpes, examinatrice)