Les religions sont souvent et en particulier dans notre monde contemporain, associées à la guerre, qu’elles la suscitent ou l’entretiennent, dans la réalité ou dans l’imaginaire. Or, paradoxalement, les fondements des religions révélées appellent leurs représentants à tenir un discours de paix, même si la guerre et la violence sont bien présentes dans les récits fondateurs, à l’exemple de l’Ancien Testament. Ainsi, réalité et/ou mythe, la religion appartient bien à la sphère guerrière dans des sociétés fortement marquées par le primat des cultures religieuses – notamment monothéistes – depuis le Moyen Âge. La religion a pu être facteur de divisions violentes, d’affrontements verbaux et physiques, a pu servir de prétexte à entretenir une situation de discorde et en cela devenir un véritable outil politique, aux mains de clercs comme de laïcs. Mais la religion a pu aussi être un facteur de rapprochement, de tentative d’irénisme et de paix, à même de transcender des divisions confessionnelles, politiques – voire ethniques – afin de rétablir une stabilité perdue et perçue comme idéale, que ce soit vrai ou non.
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