Du jeu Pokémon Go à Instagram, de l’urbanisme à la gestion des risques naturels, des sites de rencontres aux applications de livraison de repas, de la cabine des tracteurs au cockpit des avions, des montres connectées à Google Street View, la géomatique est désormais omniprésente. Dans nos poches, nos smartphones sont tous capables de nous géolocaliser, et ne s’en privent pas. Pourtant, elle reste infiniment méconnue. Depuis l’invention du mot à la fin des années 60, obtenu par association et contraction de « géographie » et de « informatique », la géomatique a pourtant contribué à rendre possible le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui. Mais alors, de quoi s’agit-il réellement ?
La géomatique couvre l’ensemble des processus de la chaîne de traitement des données géographiques : acquisition, représentation, analyse et intégration. L’acquisition peut se faire aussi bien par de la photographie aérienne que satellite, par GPS, radar, lidar, par topométrie, ou même par numérisation de documents existants – comme le cadastre. On le voit, l’échelle va du plus précis au plus général. Il s’agit ensuite de visualiser ces données, par projection sur des cartes, en particulier, puis de les analyser. Il devient alors possible de les intégrer dans des systèmes de repérage, de guidage, ou de les utiliser pour la construction de plans et de programmes.
Le champ d’application est immense, du plus local au plus vaste. Du commerce à la gestion des ressources – en eau, en bois, en poissons... –, de la gestion des risques au géomarketing, de l’épidémiologie à la météorologie, de la démographie à l’urbanisme, de l’optimisation de trajets – organisation de tournées, covoiturage... – à la surveillance, toutes les activités humaines sont désormais traduites en coordonnées géographiques et géolocalisées. Les sciences n’y échappent pas non plus : archéologues et historiens emploient la photographie aérienne et le lidar pour repérer des traces difficilement perceptibles autrement ; géologues, pédologues, hydrologues y recourent pour leurs travaux ; les sociologues s’intéressent aux impacts de cette constante « localisation »...
Dans le cadre du Festival international de géographie, un salon de la géomatique a été mis en place voilà plusieurs années, qui a accompagné le développement de cette discipline. Désormais omniprésente, son but est désormais de permettre à chacun de découvrir les technologies existantes et leurs applications, mais également de se projeter vers ce qui existera demain : nouvelles pratiques, nouveaux outils, nouveaux besoins.
Lors de la prochaine édition, l’Université de Lorraine sera notamment présente sur le salon de la géomatique, en organisant un Brunch, vendredi 5 octobre 2018, sur le thème « GPS, géolocalisation, systèmes d’information géographique : la géomatique aujourd’hui et demain ! ». Viendront échanger autour de cette thématique enseignants-chercheurs et entreprises, ingénieurs et utilisateurs, décideurs et politiques. Dans notre monde où le lieu prend une importance majeure, il n’y en a qu’un où être le 5 octobre prochain : au Brunch « Géomatique » !
Le lieu exact et les intervenants de la table ronde seront définis prochainement et feront l’objet d’une information complémentaire.
Pour tout complément d’information ou obtenir le compte-rendu de la rencontre, contactez-nous par tél : 03.72.74.07.12 ou envoyez votre demande par mail : lebrunch-contact@univ-lorraine.fr.
Temps fort prospectif, le Brunch®, programmé pendant la pause déjeuner, constitue une occasion privilégiée de croiser les points de vue, partager les savoirs et d’échanger, en petit groupe, avec des experts scientifiques, socio-économiques, artistiques et sociétaux. Ainsi les participants trouveront un cadre favorable pour apprendre à se connaître, ce qui favorise l’émergence de nouveaux liens, de nouvelles collaborations, de projets et de partenariats. La structuration de ces rendez-vous gourmands, en lien avec des projets concrets, permet de renforcer la connexion entre l’Université et les acteurs du territoire, dans une démarche multi-sites, multi-acteurs, multi-thèmes.