Traîne pas trop sous la pluie...
de et par Richard Bohringer (Éditions Flammarion)
Richard Bohringer nous embarque pour une truculente virée sur les vagues de sa mémoire. Il lit des extraits de son texte Traîne pas trop sous la pluie puis laisse place à l’improvisation : les mots deviennent libres pour retracer et réinventer chaque soir sa mémoire, son amour pour l’Afrique – sa terre d’adoption, ses amis, les femmes, l’alcool, les errances. Il vogue à travers les mots et les sons commepour trouver le rythme parfait, sa propre mélodie. Nerfs à vif et cœur à nu, il dit le désespoir d’écrire et le bonheur des mots, le désir «de faire un tour du côté du bonheur, le bonheur qui s’invente, bon et doux comme la bière qui coule au creuxdu ventre». Richard Bohringer arpente la scène tel un boxeur sur le ring, «moitiégrand fauve dans la savane, moitié griot sous un arbre». Il nous fait voyager durant 1h45 dans cette atmosphère que lui seul peut créer.
Richard Bohringer
Né à Moulins en janvier 1942, Richard Bohringer comédien, auteur et interprète franco-sénégalais, débute sur la scène artistique dans les années 60. Il apparaît pour la première fois au cinéma dans La maison de Gérard Brach en 1970. Puis les rôles dans des films comme Le dernier métro de François Truffaut ou Diva de Jean-Jacques Beineix s’enchaînent. Il reçoit en 1987 le César du meilleur acteur pour Le Grand Chemin de Jean-Loup Hubert. Il a à son actif plus de 70 films et 25 téléfilms. Au théâtre, il joue notamment en 1984 dans L’Ouest, le vrai de Sam Shepard, mis en scène par Jean-Michel Ribes et Luc Béraud, en 2000 dans
Richard III de Shakespeare mis en en scène par Hans Peter Cloos et en 2013, dans J’avais un beau ballon rouge de Angela Dematté mis en scène par Michel
Didym qui sera repris au CDN de Nancy-Lorraine du 12 au 15 juin 2014. Auteur, il a notamment écrit C’est beau une ville la nuit en 1988 qui sera transposé en musique et au cinéma, Zorglub suivi de Les Girafes en 1995, Traîne pas trop sous la pluie ... en 2009 et Les Nouveaux Contes de la cité perdue en 2011.