Solo chorégraphique dans l’atrium de l'IUT Épinal-Hubert Curien

 
Publié le 26/11/2024 - Mis à jour le 27/11/2024

Lundi 18 novembre, l’atrium de l’IUT a été réaménagé pour accueillir la compagnie Yann Lheureux. Les étudiants du BUT3 QLIO et GIM ont participé à la représentation, accompagnés de leur enseignante d’expression-communication et de personnels BIATSS.

Autrement qu’ainsi s’ouvre sur l’intimité du chorégraphe dont la mère est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle s’invente un présent, maintenant que le passé lui échappe. Mais déjà, ce présent se dérobe lui aussi, et à mesure que s’évanouit toute temporalité : il inquiète…  Que reste-il ? Lorsque le maintenant s’effrite ? Que reste-t-il quand le socle de l’identité disparaît ?

Partant du cas de sa propre mère, Yann Lheureux a enquêté avec son équipe sur le terrain de la maladie d’Alzheimer, ouvrant la problématique intime à un questionnement plus large sur le statut de la mémoire, de la perte, de ses aléas, à l’époque du stockage massif et illimité, des devoirs de mémoire et des oublis collectifs, posant ici Alzheimer en l’une des maladies du siècle. La pièce est ainsi initiée et nourrit par des échanges avec des chercheurs en neurosciences, gériatres, psychologues, acteurs associatifs, et de nombreuses rencontres avec soignés et soignants lors de résidences en EHPAD.

La pièce reflète la complexité de ce sujet à travers un maillage de danses, de sons, de textes et de situations créées en lien avec les spectateurs, faisant de ce trouble de la disparition une possible source d’apparition. Tous et toutes partagent le même socle et les corps dialoguent avec celui du danseur. Tout comme les malades d’Alzheimer, c’est à partir des bribes du présent que chaque spectateur reconstitue sa propre continuité.

Après la représentation, l’artiste a expliqué aux participants la genèse de son projet et la manière dont il a été créé. Ce spectacle a été financé par la DVUC en lien avec un projet Vie Universitaire.