De quelques collections patrimoniales des BU : le fonds Périn à la BU du Saulcy

 
Publié le 12/03/2018 - Mis à jour le 22/09/2020
Envoi autographe d'Eshmer-Valdor (pseud. d'Alexandre Mercereau) à Georges Périn

Georges Périn (Metz, 1873 – Paris, 1922) et son épouse Cécile (Reims, 1877- Cannes, 1959) étaient tous deux des écrivains connus dans le Paris de la Belle Epoque. Aujourd’hui presque complètement oubliés, ils étaient alors en relation avec de nombreuses personnalités du monde littéraire de la fin du XIXe siècle et de la première moitié du XXe s. Plutôt proches du symbolisme, ils ont eu chacun un parcours littéraire spécifique et ont participé activement à la vie littéraire jusqu’à la fin de leur vie, sans pour autant être fondateurs de mouvement. Leurs amis ou correspondants étaient des figures littéraires d’envergure, comme les poètes Guillaume Apollinaire, Maurice Maeterlinck, Emile Verhaeren, Jules Romains, mais aussi Charles Vildrac, Georges Duhamel, Francis Jammes, René Arcos, Gustave Kahn… et tant d’autres. Cécile Périn était, elle, en lien avec bon nombre de poétesses de l’époque. C’est une écrivaine redécouverte dans le cadre des études de genre récentes.

La bibliothèque personnelle du couple a été donnée à la section lettres de la bibliothèque universitaire de Metz en 1994 par leurs petites-filles Lise Jamati et Viviane Isambert-Jamati. Constituée de plus de 2500 ouvrages, le fonds est globalement resté jusqu’à présent méconnu de la communauté universitaire et du public plus large.

Il mérite pourtant d’être (re-)découvert, car il contient de nombreuses éditions originales avec des envois autographes des plus grands écrivains du début du XXe siècle, des lettres d’auteurs, des œuvres aujourd’hui très rares et difficilement accessibles, mais aussi une importante collection de revues littéraires de la Belle Epoque (La Plume, Le Thyrse, La Phalange, Le Divan, Vers et prose, Cahiers idéalistes, Le Beffroi,…). Ce fonds est donc une source très intéressante pour l’histoire littéraire, permettant d’explorer – par exemple – la question des relations littéraires, de la médiatisation des écrivains sur la scène culturelle d’avant la première guerre, mais aussi la littérature féminine et l’histoire de la critique littéraire.

Les documents sont signalés dans ULysse et consultables à la BU du Saulcy.