27ème promotion de l’Institut Universitaire de France : 2 nominations à l'Université de Lorraine

 
Publié le 8/06/2017

L'Institut universitaire de France (en abrégé IUF) désigne un ensemble d'enseignants-chercheurs sélectionnés par un jury international pour la qualité exceptionnelle de leurs recherches, appelés membres, bénéficiant d'une décharge à hauteur de deux tiers de leurs charges d'enseignement, d'une prime et d'une dotation budgétaire. Il existe deux catégories de membres, les juniors et les seniors, auxquels s'ajoutent des membres invités qui sont des postes spécifiques destinés à l'invitation d'universitaires étrangers. Les membres seniors sont nommés pour cinq ans, renouvelable une fois, les membres juniors pour cinq ans non renouvelable. L'Institut universitaire de France est constitué administrativement comme un service du ministère chargé de l'Enseignement supérieur auprès duquel les enseignants-chercheurs qui en sont membres sont placés en délégation.

Deux enseignants-chercheurs de l'UL ont été nommés, par arrêté du ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche du 11 avril 2017, membres de l'Institut universitaire de France à compter du 1er octobre 2017, pour une durée de 5 ans. Cette distinction récompense la qualité scientifique de leur activité universitaire et vise à leur apporter un soutien supplémentaire en termes de ressources et de temps libéré au profit de leurs travaux de recherche.

Michael Danger, maître de Conférences au LIEC (Laboratoire Interdisciplinaire des environnements continentaux), Université de Lorraine a été nommé membre junior de l’Institut Universitaire de France (IUF).

Focus sur son projet de recherche intitulé "Les traits Stœchiométriques pour Prédire la réponse des Communautés Aquatiques et des Ecosystèmes aux changements globaux (SPACE)".

La Stœchiométrie Ecologique est une approche transversale visant à comprendre comment les proportions des éléments disponibles dans les milieux (surtout le carbone, l’azote et le phosphore) affectent les organismes vivants et les processus écologiques qu’ils assurent. Cette approche permet de relier explicitement les structures des communautés d’organismes vivants aux cycles biogéochimiques des éléments. La plupart des études stœchiométriques ont à ce jour ciblé des espèces modèles, plus rarement des communautés ou des écosystèmes.

Ce projet vise à développer, en ayant recours aux données de la littérature et à l’acquisition expérimentale de nouvelles données clefs, une base de données originale de traits stœchiométriques pour des microorganismes (champignons, bactéries, algues benthiques), les macroinvertébrés et les poissons de rivières tempérées, permettant alors de prédire la réponse des communautés à différents paramètres des changements globaux (notamment l’eutrophisation et le réchauffement climatique) mais aussi d’étudier les effets des interactions entre ces stresseurs sur les communautés et d’en prédire les conséquences écosystémiques.

http://bddc.liec.univ-lorraine.fr/cv/DANGER%20M.htm



Stéphane Mangin, professeur à l’Université de Lorraine et chercheur à l’Institut Jean Lamour, a été nommé membre senior de l’Institut Universitaire de France (IUF).

Agé de 45 ans, Stéphane Mangin est un physicien de la matière condensée ; il mène ses travaux de recherche à l’Institut Jean Lamour, à Nancy, au sein de l’équipe "Nanomagnétisme et électronique de spin" qu’il dirige. Au sein de ce laboratoire, il est également le responsable scientifique d’un équipement de classe internationale dédié à l’analyse sous ultravide de nanomatériaux : le tube DAVM (dépôt et analyse sous ultravide de nanomatériaux).

Son projet de recherche, dans le cadre de l’IUF, s’intitule : "Lumière polarisée, un nouveau degré de liberté pour les dispositifs d’électronique de spin" (présents dans les disques durs et les capteurs). L’objectif in fine est de permettre le développement d’un nouveau domaine : l’électronique ultra-rapide.

Stéphane Mangin est l’auteur de 115 publications dans des revues à comité de lecture, dont une dans Science en 2014. Ses collaborateurs du Laboratoire International Associé "LIA Nanoelectronics" et lui-même y ont démontré, pour la première fois, qu’un faisceau laser peut être utilisé pour contrôler de nombreux matériaux magnétiques, avec notamment pour conséquence potentielle l’augmentation de la vitesse de stockage sur média magnétique (disque dur ou mémoire MRAM).

Stéphane Mangin est membre du conseil scientifique de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST). Il a par ailleurs été invité à donner une présentation dans 60 conférences internationales et a participé à l’organisation de 20 congrès ou colloques internationaux.

Ces deux nouveaux membres seront officiellement intronisés à l’IUF lors d’une cérémonie d’installation le 23 octobre prochain à la Sorbonne.