Dans une déclaration solennelle commune, Christine Gangloff-Ziegler, Université de Haute-Alsace, Pierre Mutzenhardt, Université de Lorraine, Gilles Baillat, Université Reims-Champagne-Ardennes, Pierre Koch, Université de technologie de Troyes et Alain Beretz, Université de Strasbourg, présidents des universités de la future grande région Acal
appellent la communauté universitaire à participer massivement au vote du 2nd tour des élections régionales, rappellent les valeurs fondatrices des universités et s’adressent aux futurs élus pour leur rappeler le rôle structurant des universités dans le développement socio-économique.
Présidents des 5 universités de la future grande région Alsace-LorraineChampagne-Ardennes nous appelons tous les membres de la communauté universitaire, en particulier les étudiants, à prendre massivement part au vote du dimanche 13 décembre pour le second tour des élections régionales. En effet, l’exercice du droit de vote fait partie de la citoyenneté que les universités ont pour mission de promouvoir.
Nous rappelons avec gravité, pour les réaffirmer avec force, les valeurs qui fondent l’université, qui guident le travail des personnels et que nous transmettons à nos étudiants. Elles sont celles de la République, liberté, égalité fraternité. Elles sont aussi celles de la tolérance, de l’ouverture à l’étranger, du respect des différences. Nous sommes fidèles à ces valeurs quand nous accueillons les jeunes de tous milieux sociaux, parmi lesquels de nombreux étudiants étrangers, et quand nous nous engageons, comme tout récemment, pour accueillir des étudiants réfugiés de tous pays et de toutes confessions.
L’ACAL est la seule région de France qui a une frontière avec quatre pays : l’Allemagne, la Suisse, la Belgique et le Luxembourg, nos voisins, nos amis. Nos universités et nos écoles ont des liens anciens, féconds, qui se développent, avec des universités allemandes, suisses, belges et luxembourgeoises. Pour nos universités les frontières n’existent pas. Au contraire, la science nous les fait franchir, la recherche les rend poreuses et la formation les ouvre.
Nous n’ignorons pas les graves difficultés sociales auxquelles des citoyens de l’ACAL sont quotidiennement confrontées. Mais ni la fermeture, ni l’exclusion, ni le repli sur soi n’ont résolu ou ne résoudront ces problèmes. La recherche intellectuelle libre, l’enseignement supérieur ouvert à tous, le partenariat toujours plus fort entre le monde universitaire et le monde socio-économique sont une réponse efficace pour la formation et l’insertion professionnelle des 200.000 étudiants de notre région.
Nous rappelons notre attachement à la mobilité entrante et sortante des étudiants et des enseignants-chercheurs, à la libre circulation et au libre établissement des personnes au sein de l’espace européen. Nous attendons également de la future grande région un appui fort à l'enseignement supérieur et à la recherche comme un facteur majeur du développement économique et social.