L’Université de Lorraine est la première université française pour le nombre d’étudiants entrepreneurs rapporté au nombre d’étudiants. Alors que le PeeL fera son grand événement annuel le 21 septembre 2015 lors du Moselle Open, ce bon résultat est l’occasion d’aller à la rencontre d’étudiants entrepreneurs qui ont choisi de consacrer leur stage de fin d’études à leur projet de création d’entreprise.
Thomas, Honorine, Marine ou Omid viennent d’horizon divers : Telecom Nancy, l’IUT d’Epinal ou encore, à Metz, l’Ecole Doctorale Fernand Braudel. Tous, ils témoignent d’une envie d’entreprendre qui prend corps grâce au PeeL : « Tout seul, je ne l’aurais pas fait », affirme Thomas qui a développé une solution pour diffuser de la publicité ciblée à la télévision. Au-delà de la structuration de son projet, il exprime d’abord un souhait professionnel : « Quel que soit le résultat, je veux rester dans l’entrepreneuriat : pour le défi, l’adrénaline ». « On devient entrepreneur en étant entreprenant » renchérit Emmanuel Paul, chargé de projets au PeeL. « Le Pôle a pour mission de développer la culture entrepreneuriale à l’Université de Lorraine, et c’est justement ce travail sur les compétences et l’état d’esprit qui nous intéresse. »
Pour Honorine et Marine, étudiantes à l’IUT Hubert Curien d’Epinal, l’idée d’entreprendre est arrivée au gré de contacts avec d’anciens étudiants entrepreneurs issus du PeeL. Leur projet est de créer à Epinal une boutique de vente en vrac approvisionnée localement. Toutes deux témoignent de la nécessité « d’aller sur le terrain » pour confronter leurs idées à la réalité. Emmanuel Paul confirme : « Le point clé, c’est la démarche terrain : la réalité est toujours plus riche que ne peut le prévoir un business plan ». Les deux étudiantes acquiescent : « le PeeL nous pousse à rencontrer des gens vers qui nous n’irions pas spontanément »
Omid confirme le levier apporté par le PeeL dans la constitution de son réseau : « La force du réseau m’a fasciné : j’ai eu accès à des personnes importantes. Les rencontrer m’a permis d’accélérer mon projet » Omid ajoute que le soutien du PeeL est décisif dans cette démarche : « les chargés de projets me soutiennent et l’échange avec d’autres étudiants entrepreneurs ayant le même état d’esprit est très enrichissant. ». Cette dynamique collective l’a porté, lui permettant d’envisager que sa plate-forme de crowdfunding d’un nouveau genre puisse voir le jour à l’automne.
Au centre de cette effervescence, les chargés de projets du PeeL accompagnent étroitement les étudiants entrepreneurs, pour que l’idée initiale de ceux-ci se transforme en opportunité d’affaires. Dans ce travail de maturation, savoir gagner en compétence et se construire un écosystème est essentiel. « On entreprend toujours avec les autres » insiste Emmanuel Paul, qui retient l’état d’esprit très positif de ces jeunes entrepreneurs : « Ils veulent être acteur de leur avenir. »