Quelles actions territoriales pour le SDUT de Saint-Dié-des-Vosges ?

 
Publié le 19/06/2025
stephane leymarie sdut saint dié des vosges

Le SDUT de Saint-Dié-des-Vosges garde le rythme avec son deuxième temps de rencontre qui s’est déroulé vendredi 12 juin, accueilli par l’IUT de Saint-Dié et son Directeur, François DEVILLARD. De nombreux participant·es ont pu alimenter les quatre thématiques d’actions que sont l’accès à l’enseignement supérieur ; l’attractivité et le développement économique ; la vie étudiante et la responsabilité sociétale et environnementale.

Annabelle SOUDIERE, 1ère Vice-Présidente de la Communauté d’Agglomération de Saint-Dié-des-Vosges et Stéphane LEYMARIE, Vice-Président Stratégie territorial et Vie institutionnelle de l’Université de Lorraine, ont porté la démarche aux côtés de divers acteurs territoriaux. A la fois des représentant·es d’entités de l’enseignement secondaire et/ou supérieur (GIP InSIC, IUT, IFSI, CNAM Grand Est, Fédélor, La Main à la Pâte, lycée polyvalent Georges BAUMONT, …). Mais aussi d’institutions territoriales (Région Académique Grand Est (Rectorat), Communauté d’Agglomération de Saint-Dié-des-Vosges, Conseil Départemental des Vosges, Ville de Saint-Dié-des-Vosges, …), économiques et de l’emploi (Mission Locale bassin de Saint-Dié et Hautes-Vosges, CCI Vosges, UIMM, ADALI Habitat, Vosges&co, …)

Favoriser l’accès à l’enseignement supérieur

Le territoire compte un nombre assez élevé de formations professionnelles de niveau Bac et BTS. Son héritage industriel est encore fortement présent et les entreprises participent grandement à la découverte des métiers qu’elles ont à offrir. Les acteurs de l’enseignement secondaire, du supérieur et les entreprises se connaissent bien, ainsi, chaque année depuis 21 ans, Déodasup réunit lycéen·nes, étudiant·es et professionnel·les à Saint-Dié pour un forum dédié à l’orientation post-bac.

Les acteurs du territoire souhaitent aller plus loin, notamment en améliorant la visibilité des formations initiales et en alternance qu’offre le territoire. Celles-ci doivent être mieux identifiées, non seulement par les Déodatiens, mais également par les jeunes des métropoles (Nancy, Metz, Strasbourg). Les participant·es s’accordent sur le fait qu’une meilleure visibilité de l’excellence des formations, des laboratoires de recherche et des entreprises participera à mieux ancrer l’enseignement supérieur comme accessible dans l’imaginaire des déodatiens.

Contribuer à l’attractivité et au développement du territoire

Le territoire du SDUT de Saint-Dié-des-Vosges est attractif à plusieurs égards, il condense une activité économique et industrielle dynamique dans un environnement naturel de moyenne montagne. Les partenaires locaux ont travaillé ensemble à imaginer des actions permettant de mieux associer les acteurs de l’enseignement supérieurs aux développements en cours sur le territoire.

Le projet Cambium et ses divers axes de déploiement autour de la sécurité (robotique, drones, data center et cyber) a été évoqué sous son aspect formation, vie étudiante et recherche. Les partenaires souhaitent aussi renforcer l’écosystème ESRI du territoire, notamment via une meilleure visibilité des offres d’alternance, une plus grande communication sur les structures ESRI du territoire (IUT, GIP InSIC, CIRTES, LCOMS, LORIA, LEM3…) afin notamment que l’université soit mieux identifiée par les entreprises et par le grand public. Enfin, les acteurs de l’écosystème économique souhaiteraient renforcer les liens avec les laboratoires et les structures de formation présentes en métropole afin de mieux développer les complémentarités.

Faire de la vie étudiante un facteur de réussite universitaire

Pour faciliter l’accès au logement une réflexion s’engage pour évaluer les capacités du parc de logement global, cartographier les logements potentiels du parc locatif déodatien et analyser les pratiques de logements des étudiant·es.

L’alimentation recoupe plusieurs thématiques de la vie étudiante : santé, bien-être, convivialité, question financière. S’il n’existe pas de restaurant universitaire à Saint-Dié-des-Vosges, des conventions existent entre le CROUS, l’hôpital Saint Charles et le lycée Georges Baumont. Afin d’améliorer l’accès à une alimentation saine, durable et de qualité et pour réduire les difficultés des étudiant·es liées au transport vers les sites de restauration, les participant·es ont évoqué le projet de mener une enquête sur l’alimentation des étudiants (rythme, pratiques, besoins), la possibilité de mettre en place un service de livraison des repas des cuisines collectives vers les campus et de déployer un food-truck en local. Les participants ont aussi mentionné la création d’une épicerie sociale et solidaire pour agir contre la précarité alimentaire.

Concernant la santé, cartographier les pharmacies disposant de bornes de téléconsultation et informer les étudiant·es sur leur fonctionnement permettrait de faciliter l’accès aux soins pour ces derniers.

Enfin les participant·es  de cet atelier ont indiqué que la vie étudiante en elle-même requiert une structuration globale pour dynamiser et encourager un dialogue régulier entre les associations étudiantes, les établissements d’enseignement supérieurs et le territoire. La mise en place d’un comité de pilotage territorial dédié à la vie étudiante et la création d’un rôle de référent vie étudiante inter-établissement d’enseignement supérieur répondraient à ces besoins.

Assumer notre responsabilité sociétale et environnementale commune

L’Université de Lorraine s’engage pour un enseignement pluriel et inclusif et agit en faveur de l’égalité, de la diversité et de l’inclusion. Les participant·es ont mis en avant le manque de parité femme-homme au sein des filières scientifiques et techniques. Afin de favoriser la féminisation de ces filières, des actions de mentorat et des témoignages de femmes ayant fait carrière dans les sciences ou dans les filières techniques, seront envisagés dès le collège afin de sensibiliser, d’informer et d’ouvrir le champ des possibles aux jeunes femmes du territoire.

Sur le sujet du handicap, les besoins de renforcer le lien entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur et de mieux faire connaître la mission handicap de l’Université de Lorraine, pour favoriser un suivi continu dans l’accompagnement des jeunes en situation de handicap, ont été identifiés.

Entre le réseau des médiathèques Escales, la Boussole, la BU de l’IUT de Saint-Dié-des-Vosges, le Festival International de Géographie et le jardin d’altitude du Haut Chitelet, un bon terreau de structures est présent sur le territoire pour renforcer la diffusion d’actions de médiation scientifique à destination des étudiant·es, des jeunes travailleurs et du grand public, et pour en créer de nouvelles.

Enfin, en matière de transition écologique les étudiant·es du GIP InSIC, ont conçu des vélos à partir d’éléments recyclés et de contreplaqué, dans le cadre de leurs projets Créativités et des Cyclo Folies 2025. A l’IUT de Saint-Dié-des-Vosges l’expérience réussie de la soirée multi fresques pour sensibiliser étudiant·es et personnel·les aux enjeux du climat, de la biodiversité et du numérique, pousse les acteurs à renouveler l’expérience.

Stéphane LEYMARIE a chaleureusement remercié tous les participant·es, acteurs du territoire et différents services de l’université (IUT, GIP InSIC, DVUC/SAPS, DDOC, SDUN, DCOM, DP, programme SIRIUS, …) pour cette dernière réunion de l’année universitaire. A présent les différents projets vont être étudiés dans le but de réaliser un livrable qui reprendra le diagnostic du territoire et les actions retenues par les parties prenantes comme objectifs du SDUT de Saint-Dié-des-Vosges à l’horizon 2026.