L’EOSC EU Node, un bouquet de services numériques pour la recherche européenne

 
Publié le 31/03/2025 - Mis à jour le 1/04/2025

Le 23 octobre dernier a été inauguré l’EOSC EU Node, premier « nœud » de la fédération de l’EOSC (European Open Science Cloud), le nuage européen de la science ouverte. Il propose aux chercheurs un bouquet de services gratuits au point d’utilisation et partageables avec l’ensemble de la communauté académique européenne. Un webinaire le 7 avril présentera l’essentiel de cette offre, avec un peu de pratique.

Qu’est-ce que c’est ?

Le projet EOSC (European Open Science Cloud, ou nuage européen de la science ouverte) a pour objet de fournir à la recherche européenne (UE, Suisse, Grande Bretagne et Norvège)1 un ensemble de services numériques  facilitant l’ouverture de la science, avec un accent particulier sur ceux permettant de rendre leurs données « FAIR » (Faciles à trouver, Accessibles, Interopérables et Réutilisables). Fruit d’une réflexion démarrée dès 2015, il privilégie une approche fédérée, celle d’un « système de systèmes ». Depuis 2023, cette réflexion a pris la  forme d’un réseau de « nœuds » de services, interconnectés et membres d’une Fédération EOSC actuellement en cours de construction.

EOSC EU Node est le premier nœud de la Fédération, et aussi le seul à être directement géré par la Commission Européenne. Il est porté par un certain nombre de prestataires publics et privés qui ont été sélectionnés dans le cadre d’un appel d’offre.

Qui peut y accéder et comment ?

Tout membre de la communauté académique européenne (chercheur, personnel administratif) peut accéder à ces services. Il suffit de se connecter via ses identifiants institutionnels (UL ou autres) depuis le site https://open-science-cloud.ec.europa.eu/.

Que peut-on y trouver ?

Actuellement six services sont accessibles :

  • Partage de fichiers
  • Notebooks Jupyter
  • Transfert de fichiers volumineux
  • Machines virtuelles
  • Accueil d’applications conteneurisées
  • Un service de transfert massif de données, au delà des fichiers volumineux.

Seuls les trois premiers services sont accessibles aux personnels administratifs et techniques. Les personnels identifiés en tant que chercheuses ou chercheurs ont accès à l’ensemble de l’offre.

L’un des points forts de l’offre est la possibilité de créer des groupes avec toute autre personne possédant un compte sur le portail, ouvrant des facilités de collaboration immédiate et sécurisée avec des collègues de n’importe quel autre pays européen.

Un système de « crédits » (non rachetables, non monnayables, renouvelés tous les 3 mois) permet de gérer la répartition des ressources. Actuellement, 500 crédits sont accordés aux chercheurs, 100 aux personnels administratifs, et la création de groupes permet de débloquer 1000 crédits pour chacun d’eux. A titre d’exemple, ouvrir un espace de partage de fichiers « coûtera » 10 crédits par mois, cependant que faire tourner une petite machine virtuelle « coûtera » 10 crédits par jour. Aucune équivalence en euros n’existe : il n’est pas possible d’étendre son capital de crédits renouvelables. L’objectif de ce système est d’assurer la soutenabilité de l’ensemble de l’infrastructure en répartissant et limitant les ressources à ce qu’elle peut physiquement délivrer.

Et après ?

La fédération EOSC n’en est qu’au début de son existence. De nombreux autres services, proposés par de grosses infrastructures européennes, seront bientôt accessibles par le même canal.

Comment s’informer ?

Toutes les informations essentielles, ainsi que l’accès aux outils, se fait depuis le portail de l’EU Node : https://open-science-cloud.ec.europa.eu/. Des formations sont accessibles sur openplato.eu, directement depuis l’espace utilisateur.

Un webinaire, le 7 avril, présentera l’essentiel de ce nouvel outil. L’inscription gratuite est toutefois demandée à cette adresse.