À l'invitation de l'École européenne d'ingénieurs en génie des matériaux de Nancy, Arnaud Fischer vous propose, au printemps 2025, la reprise, dans les locaux de l'école, du programme en deux parties créé en 2018 autour du personnage de Gustave Eiffel.
Le mercredi 23 avril à 20h, le second volet, intitulé « De la Tour au tumulte », aura pour objet la période débutant avec la construction du célèbre monument parisien.
L'entrée sera gratuite dans la limite des places disponibles ; la réservation électronique à l'adresse « arnaud.fischer@univ-lorraine.fr » est obligatoire.
Le résumé du programme en deux parties est le suivant :
« Si le nom d’Eiffel est inéluctablement lié à la Tour, il serait injuste que le célèbre monument dont Paris a fait son emblème occulte trente ans d’une carrière internationale sans précédent au cœur d’un dix-neuvième siècle en pleine révolution industrielle.
Fils de l’une des premières femmes chefs d’entreprise en France, étudiant persévérant devenu jeune employé prometteur, Gustave est sur tous les fronts : à l’heure où Arcachon s’apprête à devenir un lieu de villégiature national et où Lourdes devient le théâtre d’apparitions, Eiffel est sollicité pour le pont ferroviaire de Bordeaux. La maîtrise tant technique qu’humaine dont il fait preuve dans sa gestion du chantier occasionne l’enchaînement des commandes d’un nombre faramineux d’ouvrages d’art.
Remarqué même au-delà des frontières suite aux éclatantes réussites que représentent le gigantesque pont de Porto ou encore la gare de Budapest, Eiffel s’offre le luxe de se voir confier l’édification du viaduc de Garabit sans aucun concours préalable. Des ponts portatifs que la France déploie dans ses colonies à l’ingénieuse coupole de l’Observatoire de Nice, des grands magasins parisiens dont il révolutionne la conception au tourbillon des expositions universelles, rien ne semble arrêter ce maniaque de la technique qui, à la mort de Viollet-le-Duc, achève, pour Bartholdi, l’armature de la Statue de la Liberté.
Qui d’autre que lui pouvait relever le défi insensé d’une tour haute de trois cents mètres, capable d’affronter les éléments ? L’annonce du projet déclenche un tollé qui mobilise de nombreux artistes et écrivains, mais la prouesse technologique est pourtant menée à bien avec une réelle obsession de la sécurité.
C’est alors qu’Eiffel est fauché par le scandale que cause la révélation des impressionnants détournements de fonds liés au percement de l’isthme de Panama – entreprise dans laquelle Lesseps l’a entraîné. Déshonoré, il doit renoncer à son projet de chemin de fer métropolitain, celui de Bienvenüe étant retenu.
Passionné de météorologie, c’est sans vraie reconnaissance qu’Eiffel s’implique dans l’aérodynamique naissante, travaillant de concert avec les plus grands aviateurs de l’époque, mettant ses recherches au service de son pays en guerre.
En compagnie de Claire, sa fille préférée – qui l’a secondé sitôt le décès de son épouse Marguerite, et à qui il a imposé de rester à ses côtés après son mariage –, le patriarche termine sa vie grisé par l’argent et les biens immobiliers, contemplateur de sa gloire ternie.
Rendez-vous pour deux conférences retraçant les travaux d’Eiffel précédant l’Exposition universelle de 1889, puis l’histoire de la Tour et les dernières années mouvementées du parcours personnel et professionnel de celui qui préconisait : « Quelle que soit votre vie, faites qu’elle soit utile ». »
Le vendredi 25 avril à 20h, ce second volet fera par ailleurs l'objet d'une visioconférence, proposée sur inscription à l'adresse « arnaud.fischer@univ-lorraine.fr ».
Les informations relatives au premier volet sont accessibles via le lien suivant : https://factuel.univ-lorraine.fr/node/28270