La CVEC : un outil central dans le développement de la vie étudiante !

 
Publié le 2/07/2024 - Mis à jour le 3/07/2024
Jules Ferber

Avant de s'inscrire dans un établissement d'enseignement supérieur, toute étudiante et tout étudiant en formation initiale doit obligatoirement obtenir son attestation d'acquittement de la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC). Comment est-elle utilisée à l’Université de Lorraine ? À la suite de la présentation en Conseil d’Administration le 2 juillet dernier du bilan d’exécution 2023 de la CVEC, Jules Ferber, vice-président étudiant, nous en dit plus.

Factuel : pouvez-vous nous rappeler ce qu’est la CVEC et à quoi elle sert ?

Jules Ferber : la Contribution de Vie Étudiante et de Campus (CVEC) est une taxe affectée au développement de la vie étudiante et des campus instaurée en 2018. L’ensemble des étudiantes et étudiants doit s’en acquitter pour s’inscrire à l’Université, à l’exception de celles et ceux qui en sont exonérés, les boursier·es notamment.

Cette taxe est récoltée par le Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires (CROUS), qui la redistribue ensuite aux établissements d’enseignement supérieur affectataires. Ces derniers ont ensuite la charge de la bonne utilisation de la CVEC, mise au service des étudiantes et des étudiants. Elle a ainsi pour but de financer les différentes actions proposées par les services de l’Université de Lorraine à destination de la communauté étudiante, de co-produire des événements organisés par étudiants ou des partenaires des étudiants.

En bref, la CVEC est une enveloppe dont bénéficient les universités qui ne peut être utilisée qu’en vue de dynamiser la vie étudiante, les campus et d’améliorer la condition étudiante. L’utilisation de cette taxe est cadrée et un bilan d’utilisation est réalisé devant les instances de l’Université chaque année.

La CVEC est une enveloppe dont bénéficient les universités qui ne peut être utilisée qu’en vue de dynamiser la vie étudiante, les campus et d’améliorer la condition étudiante.

Jules Ferber, vice-président étudiant

Factuel : comment faire pour qu’un projet bénéficie d’un financement CVEC ?

Jules Ferber : les recettes de cette taxe sont réparties chaque année par le comité CVEC de l’établissement, composé pour moitié d’étudiant·es. L’enveloppe est ventilée entre les services, pour appuyer la politique structurante de l’université, en cohérence avec les ambitions du schéma directeur de la Vie Étudiante en Lorraine (Vélo). Une autre partie de la taxe est répartie entre les différents programmes de financement de projets à destination des étudiants ; c’est principalement ces derniers qui permettent de faire co-financer un projet via la CVEC. En 2023, c’est finalement 4 millions d’euros qui ont été perçus et ventilés à destination de la vie étudiante.

Le plus important de ces programmes est le Fonds de Solidarité et de Développement des Initiatives Étudiantes (FSDIE), permettant le cofinancement de projets mis en place par les associations étudiantes labellisées AssoUL et l’aide d’étudiant·es en difficulté financière via le Comité d’Action Sociale Étudiant (CASE). Ainsi, une enveloppe de 550 000€ était fléchée pour subventionner les projets étudiants et 250 000€ étaient destinés à l’aide sociale. Pour l’année 2024, ce sont respectivement 600 000€ et 250 000€ qui ont été fléchés.

Les demandes de subventions FSDIE sont à réaliser sur le site AssoUL.

Comme évoqué précédemment, d’autres programmes de cofinancement de projets existent. Mut@camp est un programme visant au réaménagement des espaces afin d’en faire des lieux de vie étudiante (foyers, salles de repos, infrastructures sportives, de mobilité). Ce programme était doté d’une enveloppe de 300 000€ en 2023 et a permis de financer 4 projets sur le territoire.

Enfin, je citerai le programme Projets Vie Universitaire, qui fonctionne comme le FSDIE mais qui s’adresse aux acteurs qui ne sont pas des associations étudiantes labellisées (personnels, partenaires extérieurs), souhaitant faire co-financer un projet à destination des étudiant·es. Il était doté de 150 000€ en 2023.

Pour l’ensemble de ces programmes, des comités composés d’étudiant·es et de personnels étudient les dossiers de demande et proposent un cofinancement qui est par la suite validé par les conseils centraux de l’Université.

Factuel : La CVEC développe-t-elle la vie des campus et contribue-t-elle in fine à développer un « mieux vivre ensemble » sur tous les territoires ?

Jules Ferber : la CVEC constitue un outil central dans le développement de la vie étudiante et de campus, aux quatre coins de notre territoire. Pensée comme un levier de co-financement et de coopération avec les partenaires et collectivités territoriales, elle a permis de voir émerger une multitude de projets et d’investissements à destination des étudiants. On peut par exemple citer la construction d’un nouveau mur d’escalade au Saulcy, qui devrait voir le jour dans le courant de la prochaine année.

La CVEC constitue un outil central dans le développement de la vie étudiante et de campus, aux quatre coins de notre territoire.

Jules Ferber, vice-président étudiant

Les comités responsables des différents programmes de cofinancement sont soucieux de la répartition territoriale des projets co-financés. Je pense par exemple au comité Mut@camp, qui veille à financer des projets émanant de tous les types de structures (IUT, UFR, écoles), et sur tout le territoire. Des composantes, de Longwy à Saint-Dié-des-Vosges en passant par Metz ont ainsi pu bénéficier d’aménagement d’espaces.

La CVEC vient également soutenir la politique d’établissement, notamment concernant la Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE) de l’Université. Ainsi, de nombreuses actions de la délégation RSE ont été financées par la CVEC, comme l’Automne du Handicap. La CVEC, outre les projets d’événements festifs étudiants, permet la tenue d’événements de grande envergure à dimension culturelle et créateurs de liens, comme les Nocturnes Étudiantes à Nancy et le Saulcy Blaster à Metz.