Un après-midi de sensibilisation à l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) organisé par les étudiants du Master 2 « Entreprises de l’ESS » s’est tenu le 16 novembre 2023 à la Faculté de Droit, Economie, Administration du Campus du Saulcy. A destination des étudiants de l’Université de Lorraine, il a donné lieu à trois temps fort permettant une meilleure compréhension du monde de l’ESS : une présentation en plénière, une table ronde et des ateliers.
Mieux appréhender le monde de l’Économie Sociale et Solidaire
La présentation en plénière a permis de mieux appréhender le monde de l’Économie Sociale et Solidaire. Bien que définie au travers de statuts particuliers (associations, coopératives, mutuelles, fondations, ainsi qu’entreprises lucratives d’utilité sociale), l’ESS se distingue avant tout comme un mode d’entreprendre dont les finalités sont sociales et/ou environnementales et non plus seulement économiques. Néanmoins, la performance économique y reste une condition fondamentale. En outre, le poids économique de l’ESS est significatif, en représentant plus de 10 % de l’emploi salarié en France et dans le Grand Est et en étant présente dans tous les secteurs d’activité (agriculture, services, industrie…). Enfin, l’ESS donne lieu à une organisation collective particulière, sous l’impulsion des Chambres Régionales de l’ESS, ainsi que des collectivités territoriales.
A la présentation en plénière a succédé une table ronde réunissant des représentants de structures de l’ESS (l’association de financement de projets solidaires France Active Lorraine, la coopérative d’activité et d’emploi CapEntreprendre, l’assureur mutualiste Harmonie Mutuelle, l’association de réemploi de matériel informatique PC Solidaire), ainsi que des structures liées : la Chambre Régionale de l’ESS l’Eurométropole de Metz et la Banque Postale.
Les principaux enseignements retirés de cette table ronde sont :
- Les critères de démocratie interne et de lucrativité limitées caractérisant les structures de l’ESS sont fondamentaux, dans la mesure où, non seulement, ils permettent de mieux tenir compte d’enjeux écologiques et sociaux actuels (promotion de la diversité et de l’inclusion, limitation des inégalités, notamment salariales), promeuvent des pratiques économiques plus vertueuses écologiquement et socialement, voire servent de garde-fou face à des dérives constatées dans le secteur lucratif, comme l’incitation à la surconsommation.
- L’emploi dans l’ESS comporte un certain nombre d’avantages par rapport à leurs équivalents éventuels dans le secteur lucratif. Les intervenants ont insisté en particulier sur le sens et la finalité donnés au travail. Pour autant, à contenus équivalents, les écarts salariaux constatés sont généralement peu importants, voire peuvent être à l’avantage des structures de l’ESS dans certains domaines d’activité particuliers (banque, finance, assurance).
- En promouvant la durabilité, la solidarité et la responsabilité, l’ESS constitue un modèle d’avenir car il est le plus à même de donner une réponse cohérente aux défis sociaux et sociétaux (inégalités économiques et sociales, inclusion, etc.), ainsi qu’à la crise écologique actuelle.
Les deux ateliers proposés ont permis aux participants de mieux s’approprier la démarche de l’ESS. Un premier atelier visait, au travers de l’utilisation d’un jeu de briques « Lego », à échanger sur la ville durable et solidaire, ainsi que sur les possibilités de contribution individuelle et collective face aux défis de la transition écologique et solidaire. Le second atelier a donné lieu à la visite de deux associations étudiantes : la Gamelle Étudiante et l’Agoraé de Metz. Localisée dans la Maison de l’étudiant du Saulcy, La Gamelle Étudiante propose aux étudiants un service de restauration végétarien, bio et de proximité. Gérée par l’association Fédélor, l’Agoraé de Metz est une épicerie solidaire où les étudiants éligibles peuvent acheter des denrées alimentaires pour 10 % du prix public.
La journée s’est clôturée par un cocktail convivial, honoré par la présence de personnalités notables de l’université, dont Monsieur Pierre Degott, VP du Conseil de la Vie Universitaire, Madame Stachowiak, directrice du Collégium DEG, M. Christophe Schmitt, directeur du Pôle Entrepreneuriat Étudiant de Lorraine, et M. Pierre Tifine, doyen de la faculté DEA, avec son équipe de direction.