Benoît Bolmont est professeur en neurosciences comportementales à l’Université de Lorraine. Il s’intéresse aux effets des émotions sur les performances humaines dans différentes conditions normales telles le laboratoire, les milieux scolaire ou hospitalier, mais également en conditions extrêmes, en particulier spatiales. Ancien professeur d’Éducation Physique et Sportive en collège et lycée professionnel, il est aujourd’hui directeur-adjoint du Laboratoire Lorrain de Psychologie et Neurosciences de la dynamique des comportement (2LPN) et enseigne au département STAPS de Metz (UFR SciFA). Benoit Bolmont s’engage dans la Fête de la science depuis une vingtaine d’années. En 2023, il est ambassadeur de l’événement pour la région Grand Est, nous l’avons rencontré.
Factuel : Quel rôle les chercheur.se.s ont-ils à jouer dans la rencontre entre sciences et société ?
Benoit Bolmont : L'investissement des enseignantes-chercheuses, des enseignants-chercheurs, des chercheuses et chercheurs en Lorraine et plus largement dans le Grand-Est est impressionnant. Ils réalisent des travaux de recherche souvent complexes pour le grand public. Nos collègues ont un rôle de trait d'union en permettant au plus grand nombre, enfants et adultes, de comprendre leurs savoirs. La fête de la science, c'est une véritable fête, un moment de partage entre deux mondes trop souvent éloignés (malheureusement !).
F. : La Fête de la science s’adresse à un public familial, est-ce un bon public pour aborder ces questions ?
B.B. : Absolument. Cela oblige les collègues à "vulgariser" leurs travaux pour les rendre assimilables par tou.te.s. C'est un exercice compliqué mais profitable pour le public. Cela va apporter des connaissances à toute la famille. Cela suscitera même très certainement d'autres discussions au sein des familles voire des vocations. Quant aux collègues, outre la satisfaction de transmettre, cela peut aussi leur permettre, au travers des questions, de s'interroger sur leurs propres travaux, démarches, objectifs...
F. : Vous êtes ambassadeur de la Fête de la science. Quelle est votre mission ?
B.B. : Je suis très fier d'être l'ambassadeur de cette fête. La science éclaire, accompagne tellement notre société et nos vies quotidiennes. Mes missions sont donc des missions de représentation et d'accompagnement. Ce sera aussi l'occasion de participer à plusieurs conférences et tables rondes dans tout le Grand Est en allant à la rencontre de publics qui n'auront pas les moyens de se rendre dans les universités. Le but est de valoriser des travaux scientifiques sur notre territoire et ailleurs et surtout de donner envie aux enfants de faire des sciences... Cela leur permettra de mieux comprendre le monde qui les entoure, d'aujourd'hui et de demain.
F. : Avez-vous une anecdote de médiation à nous raconter ?
B.B. : Ce que je constate au cours des interactions avec des publics jeunes, c'est que souvent ils vous prennent à contre-pied dans leurs questions. Derrière leur candeur se cachent souvent des questions pragmatiques et très matures qui peuvent vous remettre en question.
Découvrez en ligne l'entrevue vidéo réalisée par Accustica : https://www.youtube.com/watch?v=lcdUVjOLsic