Catherine Menabe, maîtresse de conférences à l'Institut François Gény et enseignante à la Faculté de Droit de Nancy, se spécialise dans la criminalité féminine, notamment les violences intrafamiliales et le terrorisme des femmes. Elle apprécie le fait d'apprendre constamment et de chercher à comprendre le phénomène criminel. Elle aime également le rapport avec les étudiants et leur aider à développer leur esprit critique. Elle encourage les filles à viser haut et à se donner les moyens d'y parvenir, car rien n'est inaccessible.
Quelle est votre thématique de recherche ?
Catherine Ménabé : "Ma thématique principale de recherche, c’est mon sujet de thèse, c’est la criminalité féminine. En fait je me suis intéressée à ce sujet à la fin de mon mémoire de Master 2 puisque j’ai découvert dans les statistiques pénales qu’elle ne représentait que 3% des personnes incarcérées, ce qui m’a tout de suit interpellé. Et j’ai tout de suite cherché à comprendre pourquoi si peu. Est-ce que c’était représentatif de la réalité et comment les femmes en venaient à commettre moins d’infraction que les hommes. Je spécialise par exemple sur les violences intrafamiliales, sur le terrorisme des femmes. Et j’ai aussi beaucoup dérivé, mais en commun, avec les enfants aussi, le cadre familial. Alors enfants mineurs délinquants, miniers victimes ou mineurs en danger."
Que préférez-vous dans votre travail ?
Catherine Ménabé : "Ce que je préfère, je pense, c’est le fait d’apprendre constamment. C’est une chance de passer sa vie à apprendre. Apprendre plus sur différents sujets. J’aime aussi chercher à comprendre, en particulier en travaillant sur le phénomène criminel. C’est vrai que, nécessairement, on se pose beaucoup de questions sur ce qui amène un passage à l’acte et comment y répondre, sur les meilleures réponses à apporter. C’est aussi un des aspects intéressants puisqu’on a la sensation un petit peu de lutter contre le phénomène criminel et d’espérer apporter une petite touche dans ce monde un peu plus noir. Et j’aime aussi beaucoup le rapport avec les étudiants. Beaucoup de partage avec eux, de discussions, les aider à développer leur esprit critique."
Un conseil pour les filles qui voudraient se lancer ?
Catherine Ménabé : "Je pourrais leur donner le conseil de visiter haut puisque finalement rien n’est inaccessible. Il faut toujours viser le plus haut possible et se donner les moyens d’y parvenir."